Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, a catégoriquement rejeté toute possibilité d’engager des négociations sous la pression et l'intimidation.
« Nous ne négocierons PAS sous la pression et l'intimidation. Nous n’envisagerons même pas de négocier, quel que soit le sujet », a déclaré M. Araghchi dans un message publié ce lundi 10 mars sur son compte X.
« La négociation est différente de l’intimidation et de l’imposition de diktats », a-t-il ponctué.
Le chef de la diplomatie iranienne a réaffirmé le caractère pacifique du programme nucléaire iranien, soulignant qu’il n’existe fondamentalement aucune « militarisation potentielle » à ce sujet.
Iran's nuclear energy program has always been—and will always remain—entirely peaceful. There is fundamentally therefore no such thing as its "potential militarization".
— Seyed Abbas Araghchi (@araghchi) March 9, 2025
We will NOT negotiate under pressure and intimidation. We will NOT even consider it, no matter what the…
Dans une interview accordée à Fox News, le 6 mars, le président américain Donald Trump assure qu'il existe deux façons de traiter le programme nucléaire iranien, « militairement ou par un accord».
Samedi 8 mars, le Leader de la Révolution islamique, l’Ayatollah Seyyed Ali Khamenei, a fait remarquer que l’insistance de certaines puissances intimidatrices à tenir des pourparlers avec l’Iran ne visait pas à résoudre les problèmes, soulignant que l’Iran n’accepterait jamais les attentes des États intimidateurs.
Dans son message, M. Araghchi a indiqué que des consultations entre l’Iran et la troïka européenne – la France, l’Allemagne et la Grande-Bretagne – et séparément avec la Russie et la Chine sont en cours « sur un pied d’égalité et dans le respect mutuel ».
« L’objectif est d’explorer les moyens de renforcer la confiance et la transparence sur notre programme d’énergie nucléaire en échange de la levée des sanctions illégales », a expliqué le haut diplomate iranien.
« Quand les États-Unis respectaient l’Iran dans leur discours, l'Iran les respectait également, mais quand ils adoptaient une posture menaçante à son encontre, l'Iran les confrontait pour sa part », a rappelé M. Araghchi avant de marteler : « Chaque action entraîne une réaction ».
L’Iran et la troïka européenne mènent des négociations intermittentes depuis 2021, trois ans après que les États-Unis se sont retirés de l’accord nucléaire de 2015, officiellement connu sous le nom du Plan global d’action commun (PGAC), pour réimposer des sanctions sévères à l’Iran.
La troïka européenne n’a pas par la suite réussi à tenir sa promesse de ramener Washington dans l’accord.
Téhéran a commencé à réduire ses engagements dans le cadre du PGAC dans une série de mesures annoncées à l'avance et claires après avoir constaté l'échec des autres parties à garantir ses intérêts dans le cadre de l'accord.