D’après les informations fournies par l’Observatoire syrien des droits de l’Homme, les récents affrontements entre des factions armées, notamment celles dirigées par Hayat Tahrir al-Cham (HTC) et des groupes d’opposition armés affiliés à l’ancien président syrien Bachar al-Assad, ont causé la mort de plus de 1 000 personnes en seulement deux jours.
Cette vague de violence, qui a également engendré des actes de vengeance, a principalement touché la région occidentale de la Syrie, exacerbant ainsi une situation déjà précaire.
Le bilan des violences, rapporté dimanche par l’Observatoire, fait état de plus de 1 000 personnes, parmi lesquelles 745 civils, souvent tués par des exécutions sommaires.
En outre, 125 membres de HTC et 148 combattants d’autres groupes d’opposition ont également été tués dans ces affrontements.
Il est à noter que l’Observatoire syrien des droits de l’homme avait précédemment signalé qu’au moins 237 personnes, dont 142 non-combattants, avaient été tuées dans la région côtière syrienne depuis le début des hostilités jeudi dernier.
Ces événements marquent une escalade significative de la violence, la plus meurtrière observée depuis la chute du gouvernement précédent en décembre dernier, et soulignent l’urgence d’une intervention internationale pour mettre fin à ce cycle de violence incessant.
Le dirigeant de facto de la Syrie, Abou Mohammed al-Jolani, a exprimé un appel à la « paix » et à l’« unité nationale » suite aux récentes violences dans le pays, soulignant que ces événements font partie des « défis prévisibles ».
« Nous devons préserver l’unité nationale et la paix intérieure, nous pouvons vivre ensemble », a déclaré al-Jolani dans une vidéo diffusée dans une mosquée de son quartier d’enfance, Mazzah, à Damas.
Ce dernier événement se produit alors que les forces de HTC intensifient leur répression contre les vestiges de l’ancienne armée syrienne dans les provinces de Lattaquié, Tartous et Hama.
Les combats se déroulent dans la zone côtière du nord-ouest du pays, où la population est majoritairement composée de la minorité alaouite, dont l’ancien président syrien Bachar al-Assad est également issu.
Ces offensives interviennent alors que les autorités de transition de HTC tentent de rassurer les minorités religieuses et ethniques sur le respect de leurs droits.
Des groupes armés soutenus par l’étranger, dirigés par HTC, ont pris le contrôle total de Damas le 8 décembre, et ont déclaré la fin du gouvernement d’Assad après une offensive-surprise lancée depuis leur bastion dans le nord-ouest de la Syrie, atteignant la capitale à peine en deux semaines.
La Syrie est en proie au terrorisme depuis 2011, lorsque divers groupes armés, parrainés par les pays occidentaux et leurs alliés régionaux, ont tenté de renverser le gouvernement syrien.
