Le président du Parlement iranien Mohammad Baqer Qalibaf a déclaré que l'Iran n'attendrait aucune lettre des États-Unis car « il s'appuie sur ses capacités nationales ».
Qalibaf a fait ces remarques lors d'une session parlementaire publique, ce dimanche 9 mars, deux jours après que le président américain Donald Trump a affirmé dans une interview à Fox News qu'il avait envoyé une lettre au Leader de la Révolution islamique, l'Ayatollah Seyyed Ali Khamenei.
Trump a déclaré avoir écrit à l'Iran pour proposer des négociations sur son programme nucléaire, brandissant la menace d'une intervention militaire et prévenant que le « moment final » approche.
« Nous n'attendrons aucune lettre des États-Unis et pensons qu'en utilisant les énormes capacités nationales et les opportunités de développement des relations étrangères avec d'autres pays, nous pouvons atteindre une position qui ne laisse à l'ennemi d'autre choix que de lever les sanctions dans le cadre de la poursuite des négociations avec les autres parties au PGAC », a déclaré le président du Parlement.
Faisant référence au retrait unilatéral des États-Unis de l'accord nucléaire de 2015 sous la présidence de Trump, Qalibaf a noté que le comportement de Trump envers d’autres pays montrait que ses appels à des négociations n'étaient qu'une « tromperie » visant à « désarmer l'Iran ».
Le chef du pouvoir législatif iranien a précisé que les négociations sous la menace, l’humiliation et les appels à de nouvelles concessions ne conduiraient pas à la levée des sanctions. Il a insisté sur le fait que le renforcement de l'Iran et la neutralisation des sanctions étaient la clé de la levée des interdictions.
Lors de son premier mandat présidentiel, Trump a retiré unilatéralement Washington du PGAC en 2018 et imposé une série de sanctions illégales à la République islamique d’Iran.
Depuis 2021, les autres parties à l'accord mènent des discussions intermittentes sur la levée des sanctions anti-iraniennes et sur les questions relatives au programme nucléaire du pays.
En réaction aux récentes déclarations de Trump, Téhéran a nié avoir reçu une telle lettre du président américain.
Le Leader de la Révolution islamique a indiqué samedi que l’insistance de certaines puissances intimidatrices à négocier avec l’Iran ne vise pas à résoudre les problèmes, mais plutôt à affirmer et à imposer leurs propres attentes. Il a souligné que la République islamique d’Iran ne se conformera en aucun cas à leurs attentes.