Le ministère irakien des Affaires étrangères a exprimé sa profonde inquiétude face aux développements sécuritaires en cours dans la Syrie voisine, soulignant que l’escalade de la violence dans ce pays arabe pourrait gravement affecter la sécurité et la stabilité régionales.
Dans un communiqué publié samedi, le ministère a insisté sur la nécessité de « protéger les civils et de les épargner du fléau du conflit ».
Il a également souligné l'importance pour toutes les parties de faire preuve de retenue et a appelé à privilégier le dialogue et les solutions pacifiques plutôt que l'escalade militaire.
Le ministère irakien des Affaires étrangères a en outre fermement condamné le ciblage de civils innocents en Syrie.
Il a averti que la poursuite des violences ne ferait qu’aggraver la crise et approfondir l’instabilité dans la région de l’Asie de l’Ouest, ce qui entraverait les efforts visant à restaurer la sécurité et la paix.
Ce communiqué intervient alors que des sources locales ont fait état de violents affrontements entre des éléments affiliés à l’administration au pouvoir de Hayat Tahrir al-Cham (HTC) et des groupes d’opposition armés loyaux à l’ancien gouvernement, aux abords de l’hôpital al-Watani dans la ville d’As-Suwayda, au sud-ouest de la Syrie.
Ces combats intenses ont été suivis d’une explosion puissante. Aucune information immédiate n’a été rapportée quant à la cause de la déflagration, d’éventuelles victimes ou l’ampleur des dégâts.
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Ailleurs en Méditerranée, dans la ville de Lattaquié, à l’Ouest, d'intenses affrontements ont éclaté entre des éléments du groupe HTC et des hommes armés fidèles à Bachar al-Assad près de l'hôpital Ibn Sina.
L'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), siégé à Londres, a rapporté vendredi qu'au moins 237 personnes ont été tuées dans la région côtière syrienne depuis le début de la dernière escalade militaire jeudi.
L'OSDH a indiqué que parmi les morts figuraient des éléments affiliés à HTC, des combattants de l’opposition et des civils, alors que les forces du HTC poursuivaient leur répression contre les restes de l’ancienne armée syrienne dans les provinces de Lattaquié, Tartous et Hama.
L'OSDH a souligné que le bilan des morts comprenait 142 non-combattants, notant que des renforts supplémentaires et des armes lourdes ont été déployés dans les principaux points chauds alors que les combats se poursuivent dans les zones rurales de Lattaquié et de Tartous.
L'OSDH a déclaré que les affrontements marquent l'escalade la plus meurtrière depuis la chute de l’ancien gouvernement en décembre 2024.
