Plus de 70 personnes ont été tuées et des dizaines d'autres blessées dans l'ouest de la Syrie lors de violents affrontements entre les forces affiliées au parti au pouvoir Hayat Tahrir al-Cham (HTC) et les groupes d'opposition armés.
Dans un message publié ce vendredi 7 mars, sur le réseau social X, l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH) a déclaré que les forces affiliées à HTC ont été prises en embuscade sur la côte syrienne, leur infligeant de nombreuses pertes en vies humaines.
Dans la ville côtière de Jableh et dans les villages adjacents du gouvernorat de Lattaquié, 48 personnes ont été tuées lors des combats, a indiqué l'Observatoire basé en Grande-Bretagne.
L'OSDH affirme que ces attaques coordonnées ont été les plus importants assauts lancés contre les nouvelles autorités syriennes depuis le renversement d'Assad, le 8 décembre 2024.
Parmi les morts figurent 16 éléments armés de HTC, qui ont été abattus dans la province côtière de Lattaquié, densément peuplée d'Alaouites et de musulmans chiites.
La région abrite également la base aérienne de Hmeimim, une base syrienne stratégique exploitée par la Russie.
Une autre vidéo d'un convoi des forces du HTC se dirigeant vers Lattaquié pour réprimer les manifestants syriens. pic.twitter.com/t5H6JSWxaB
— Press TV Français (@fr_presstv) March 7, 2025
L’OSDH avait déjà fait état de « frappes aériennes menées par des hélicoptères syriens sur des hommes armés dans le village de Beit Ana et ses environs, coïncidant avec des frappes d'artillerie sur un village voisin ».
En réponse à ces derniers événements, des dirigeants alaouites ont appelé, dans un communiqué publié sur Facebook, à des « manifestations pacifiques » contre les frappes d'hélicoptères qui avaient visé les maisons des civils.
HTC a imposé un couvre-feu nocturne jeudi soir à Lattaquié, à la ville portuaire de Tartous et à la ville occidentale de Homs.
Les tensions ont éclaté après que les habitants de Beit Ana, lieu de naissance de Suhail al-Hassan, ancien commandant de haut rang de l'armée syrienne sous le gouvernement Assad, ont empêché les forces affiliées à HTC d'arrêter un individu dans le village.
Hassan aurait commandé une division d'élite de mission spéciale connue sous le nom de Forces du Tigre.