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Téhéran dénonce les accusations absurdes britanniques et rappelle le rôle du Royaume-Uni dans le coup d’État de 1953

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Esmaïl Baghaï. ©mfa.ir

L’Iran a catégoriquement rejeté les allégations formulées par des responsables britanniques, qui prétendent que Téhéran représenterait une menace pour la sécurité nationale du Royaume-Uni. Selon les autorités iraniennes, l’Angleterre blâme l’Iran pour quelque chose dans laquelle elle « excelle ».

Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Esmaïl Baghaï, a réagi avec véhémence à ces accusations, les qualifiant d’absurdes. Dans un message jeudi sur X, il a souligné l’hypocrisie de ces reproches, en rappelant que le Royaume-Uni est lui-même expert en ingérence dans les affaires internes d’autres pays.

Baghaï a fait référence aux propos du Premier ministre britannique Keir Starmer, tenus en novembre 2024, où il exprimait son scepticisme quant à l’idée que les actions d’Israël à Gaza puissent être qualifiées de génocide. 

« Le gouvernement britannique insiste sur sa mentalité irrationnelle et hostile envers les Iraniens, dans le but de dissimuler ses crimes, à la fois en tant que partisan du génocide perpétré contre le peuple palestinien et en ce qui concerne également l’appui au terrorisme anti-iranien », a écrit Baghaï en allusion au coup d’État de 1953 contre le gouvernement démocratiquement élu de Mohammad Mossadegh en Iran.

Cette culpabilité, selon lui, ne pourra jamais être effacée.

Il a également affirmé que « nous ne sommes plus à l’époque du XIXe siècle, et que tout gouvernement qui porte des accusations sans fondement et qui mène des actions hostiles contre l’Iran devra en assumer les conséquences ».

Le ministre britannique de la Sécurité, Dan Jarvis, a récemment suggéré devant le Parlement que l’État iranien, ainsi que ses services de sécurité et le Corps des gardiens de la Révolution islamique, seraient soumis à une surveillance accrue dans le cadre d’un nouveau dispositif d’enregistrement destiné à contrer l’influence étrangère clandestine.

L’héritage de méfiance envers l’Iran et pour beaucoup d’autres pays, qui perdure au Royaume-Uni, trouve ses racines dans l’expansionnisme de l’ère victorienne.

Les Iraniens attribuent au Royaume-Uni une part significative de la responsabilité de la « grande famine et du génocide » survenus entre 1917 et 1919 en Iran, période durant laquelle environ 2 millions de personnes ont perdu la vie, avec des estimations allant jusqu’à 10 millions sur une population de 18 à 20 millions. Cette tragédie a eu lieu alors que l’Iran, bien qu’ayant proclamé sa neutralité durant la Première Guerre mondiale, a été occupé par les forces britanniques et russes.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV