Lors de son discours sur l’état de l’Union au Congrès, le président américain, Donald Trump, a prétendu avoir « mis fin à toute censure gouvernementale et ramené la liberté d’expression en Amérique ».
Le mardi 4 mars, le président des États-Unis, Donald Trump, a prononcé son premier discours devant la session conjointe du Congrès au Capitole. Il a exposé la stratégie qu’il envisage de mettre en œuvre pour les quatre années à venir, et a procédé à un examen des politiques de son administration, telles qu’elles se sont dessinées au cours de ses sept semaines de fonction.
Le discours de Trump sur l’état de l’Union est intervenu immédiatement après sa menace de couper le financement de toute université qui organiserait ou autoriserait ce qu’il a qualifié de manifestations « illégales ».
Trump, a en effet promulgué une série de décrets exécutifs qui visent à expulser les étudiants impliqués dans des manifestations pro-Palestine et anti-génocide de leurs établissements d’enseignement supérieur. En outre, l’administration Trump a dévoilé une liste d’établissements universitaires qui seront soumis à une inspection du département de la Justice, en raison de leur gestion des protestations sur les campus.
L’analyse des positions de Trump met en lumière une volonté claire de restreindre le financement des institutions éducatives qu’il perçoit comme propageant une « idéologie discriminatoire de l’équité », ce qui inclut l’enseignement des réalités historiques du racisme aux États-Unis, ainsi que des concepts comme « les États-Unis sont fondamentalement racistes ou discriminatoires ».
Il a d’ailleurs loué les tentatives de son administration visant, comme il le dit, à « éliminer le poison de la théorie critique de la race de nos écoles publiques ».
A noter que la théorie critique de la race est un domaine universitaire qui étudie les relations entre les conceptions sociales de la race et de l’ethnicité, les lois sociales et politiques et les médias mainstream.
Le projet de loi proposé par l’administration Trump a pour objectif de supprimer les dispositions législatives fédérales qui protègent les minorités ethniques et raciales des discriminations en matière d’emploi. En effet, cette législation faciliterait la discrimination fondée sur l’origine ethnique et la race de la part des employeurs.
Par ailleurs, Trump a ordonné à son administration de mettre fin aux programmes d’aide en matière de santé mentale pour les mineurs sans abri.
En outre, le président américain a éliminé le travail en faveur des droits civiques et les initiatives en faveur de la diversité et de l’équité dans les agences fédérales.
Les démocrates perturbent le discours de Trump au Congrès
De nombreux démocrates de la Chambre des représentants ont manifesté mardi leur mécontentement face au retour de Trump au Congrès en organisant une série de gestes de protestation.
Les protestations ont commencé quelques minutes après le discours conjoint de Trump au Congrès, lorsque le représentant Al Green, un libéral de 77 ans de Houston, s’est levé de son siège. Il a hué Trump en disant que malgré ses prétentions, il n’avait aucun « mandat ».
Plusieurs autres démocrates se sont levés et ont tourné le dos à Trump pour afficher le message inscrit au dos de leur chemise, « Résistez ».
Les législatrices démocrates Jasmine Crockett, Ayanna Pressley, Lateefah Simon et Maxwell Frost ont pris la décision de quitter la Chambre sous leur propre initiative.
Certains démocrates ont brandi des pancartes tout au long du discours de Trump sur lesquelles on pouvait lire « Musk vole » et « Sauvez Medicaid ».
Malgré des protestations sporadiques, la majorité des démocrates sont restés silencieux pendant une grande partie du discours de Trump.