L'Iran conseille aux responsables turcs d'éviter de faire des remarques non-constructives qui pourraient conduire à des tensions dans les relations entre les deux pays.
Ces remarques ont été faites lundi par l’assistant du ministre iranien des Affaires étrangères, Mahmoud Heydari, lors d'une rencontre avec l’ambassadeur turc en Iran, Hicabi Kırlangıç, lequel avait été convoqué au ministère des Affaires étrangères pour les déclarations déplacées du ministre turc des Affaires étrangères.
Tout récemment lors d'une interview avec Al Jazeera, le chef de la diplomatie turque, Hakan Fidan, a accusé l'Iran d'interférer dans les affaires intérieures des pays de la région.
Le diplomate iranien a indiqué que « les intérêts communs des deux pays et les conditions régionales sensibles exigent que les responsables turcs évitent de faire des déclarations non-constructives qui sèmeraient la discorde entre les deux nations ».
Mahmoud Heydari, directeur général du département de la Méditerranée et de l’Europe de l’Est du ministère iranien des Affaires étrangères a qualifié l’agression continue et l’expansionnisme du régime sioniste de plus grande menace pour la stabilité et la sécurité régionales et appelé les pays musulmans à conjuguer leurs efforts pour mettre fin aux crimes commis par Israël à l'encontre des Palestiniens et d’autres nations de la région, y compris la Syrie.
L'ambassadeur de Turquie, Hicabi Kırlangıç a réaffirmé que son pays attachait de l'importance au maintien de bonnes relations avec l'Iran: « Les deux pays importants, la Turquie et l’Iran, devraient travailler en étroite collaboration pour renforcer les relations bilatérales et régionales et contrer les menaces existantes. »
Dans une interview accordée à Al Jazeera, mercredi, le ministre turc des Affaires étrangères, Hakan Fidan, a appelé l'Iran à changer de politique régionale.
M. Fidan, qui a également été chef des services de renseignement turcs pendant près de huit ans, a prétendu que la politique régionale de l'Iran était « très dangereuse ». « Peut-être que cette politique a apporté à l'Iran certains avantages, mais le coût du maintien de ces avantages est plus élevé », a-t-il ajouté.
« Si la politique [iranienne] se poursuit de cette manière, je ne pense pas que ce sera la bonne politique. Si en soutenant un groupe dans un autre pays, vous essayez de provoquer l'inquiétude dans un pays tiers, d'autres pays peuvent également vous déranger en soutenant des groupes dans votre propre pays », a-t-il dit, accusant l'Iran d'interférer dans les pays de la région.
Fidan a déclaré avoir dit aux Iraniens que « les gens qui vivent dans des maisons de verre ne devraient pas jeter des pierres ».
Récemment, Fidan a également dit : « La région doit être libérée de la mentalité de domination d'un pays sur les autres ; ni les Arabes, ni les Turcs, ni les Kurdes, ni les Iraniens ne devraient chercher à dominer, harceler ou menacer les autres ». En réponse à cette déclaration, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Esmaïl Baghaï, a demandé : « Mais qu’en est-il d’Israël ? »
