Un sommet réunissant à Londres ce dimanche une quinzaine de dirigeants de pays alliés de Kiev a ouvert en présence du président ukrainien Volodymyr Zelensky, deux jours après sa vive altercation avec le président américain Donald Trump.
« Les dirigeants européens se trouvent face à un moment unique pour la sécurité de l’Europe », a déclaré le Premier ministre britannique Keir Starmer à l’ouverture du sommet, qui a réuni notamment le président français Emmanuel Macron, le chancelier allemand Olaf Scholz et le secrétaire général de l’OTAN Mark Rutte.
« Nous devons urgemment réarmer l’Europe », a déclaré ce dimanche 2 mars, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen à l’issue du sommet crucial sur l’Ukraine.
S’exprimant devant la presse, la dirigeante européenne a annoncé qu’elle présenterait « un plan global sur la manière de réarmer l’Europe » lors du sommet spécial de l’UE sur la défense jeudi.
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Ursula von der Leyen a également ajouté : « les pays européens doivent montrer aux États-Unis qu’ils sont prêts à défendre la démocratie, alors que le président américain Donald Trump exige des Européens qu’ils assument davantage le fardeau de leur sécurité. Après une longue période de sous-investissements, il est désormais de la plus haute importance d’augmenter les investissements en matière de défense sur une période prolongée. Les États membres (de l’UE) ont besoin d’une plus grande marge de manœuvre budgétaire pour effectuer un bond en matière de dépenses de défense. »
Pour leur part, les États-Unis ont encore fait monter la pression sur le président Volodymyr Zelensky, laissant planer l’idée que le dirigeant ukrainien pourrait devoir partir après le clash avec le président américain Donald Trump.
« Nous avons besoin d’un dirigeant qui peut traiter avec nous, traiter avec les Russes à un moment et mettre fin à cette guerre », a déclaré le conseiller à la sécurité nationale du président américain, Mike Waltz.
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« S’il devient évident que le président Zelensky, soit pour des motivations personnelles, soit politiques, diverge de la volonté de mettre fin aux combats dans son pays, alors je crois qu’on a un vrai problème », a-t-il ajouté, interrogé sur la chaîne CNN.