Les parlementaires iraniens ont mis en accusation et voté la révocation du ministre de l’Économie et des Finances, Abdolnasser Hemmati, en raison de sa gestion jugée inefficace face aux problèmes économiques du pays et de la dévaluation significative de la monnaie nationale.
Lors de la séance parlementaire tenue ce dimanche 2 mars, Hemmati a été révoqué à la suite d’un vote de confiance. Sur les 273 députés présents, 182 ont voté pour sa destitution, tandis que 89 ont exprimé leur souhait de le maintenir en fonction.
Au cours de cette séance, des interventions ont eu lieu, incluant celles du ministre lui-même, du président iranien Massoud Pezeshkian, ainsi que d’autres députés qui ont pris la parole pour soutenir ou s’opposer à la motion de destitution.
Le président Pezeshkian a exprimé son soutien à Hemmati, l’ancien gouverneur de la Banque centrale d’Iran, en affirmant que le pays se trouve en situation de guerre économique face à l’ennemi.
Il a insisté sur le fait que se rejeter mutuellement la faute ne contribuerait en rien à la résolution des problèmes actuels.
Il a également mis en avant l’importance de l’unité et de la solidarité comme étant les seules voies possibles pour surmonter les problèmes économiques du pays.
Même si, lors de sa prise de parole à la session, Hemmati, a évoqué les importantes ressources du pays pour dire que nous parviendrons à triompher dans cette guerre économique, cela n’a pas été suffisant puisqu’un groupe de 91 députés a lancé une procédure de destitution à son encontre, citant son incapacité à stabiliser les marchés et à maîtriser l’inflation.