Les Jordaniens sont une fois de plus descendus dans la rue pour condamner le projet néfaste du président américain Donald Trump visant à nettoyer ethniquement Gaza.
Après les prières du vendredi, un grand rassemblement a été organisé dans la capitale, Amman, pour exprimer l’opposition populaire au plan de déplacement forcé des habitants du territoire palestinien assiégé.
Les marches, organisées par le Mouvement islamique en Jordanie, les forces nationales et divers partis politiques, ont débuté depuis la mosquée Al-Husseini, dans le centre-ville, avant de converger vers la place Al-Nakhil.
Des rassemblements similaires ont également eu lieu dans d'autres villes et gouvernorats du pays.
« Notre cause est la Palestine... et cette patrie est précieuse », ont scandé les manifestants.
« Non au déplacement… Ton peuple, Gaza, est puissant malgré la douleur et le siège », ont-ils crié, réagissant au projet de Trump qui envisage de vider Gaza de ses habitants et à contraindre l’Égypte et la Jordanie à les accueillir.
Les participants ont par ailleurs réaffirmé que la Jordanie est unie pour soutenir la résilience de Gaza par tous les moyens, qu'ils soient matériels ou moraux.
Ils ont insisté sur la position commune que partagent le peuple et le gouvernement jordaniens sur Gaza. « Non à la patrie alternative, non au déplacement », ont-ils réitéré en bloc.
Certains slogans dénonçaient la politique américaine de soutien à l’occupation israélienne et à la campagne génocidaire dans la région.
« L’Amérique est la tête du serpent », ont-ils crié. « Écoute Trump et apprends de Gaza : mon peuple n'a jamais capitulé ».
Les manifestants ont également souligné la nécessité de continuer de soutenir la résistance palestinienne en Cisjordanie occupée et à Gaza pour déjouer les conspirations de l’ennemi sioniste et de l’Occident.
« Gaza a vaincu l’occupation », ont-ils réaffirmé à travers leurs slogans.
Après 15 mois de guerre génocidaire qui a tué au moins 48 348 palestiniens, en grande majorité des femmes et des enfants, le régime israélien a accepté les conditions de négociation de longue date du Hamas dans le cadre d’une trêve à Gaza commencée le 19 janvier.
À peine commencé son mandat, Trump a proposé de déplacer les Palestiniens de Gaza vers les pays voisins.
Il a dévoilé son projet vicieux début février lors d'une conférence de presse à la Maison-Blanche avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.
Le 25 février, l'envoyé spécial américain en Asie de l’Ouest, Steve Witkoff, a fait part de la tenue prochaine d’un sommet regroupant les promoteurs immobiliers et les urbanistes pour discuter du plan controversé pour Gaza.
Le projet de Trump a suscité une condamnation internationale. Les Palestiniens, les dirigeants des pays en Asie de l’Ouest et les gouvernements du monde entier l'ont catégoriquement rejeté.
Les Palestiniens ont même considéré ce projet comme une "déclaration de guerre".
