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L'Iran exclut des négociations nucléaires avec les États-Unis à cause d'une campagne de pression maximale

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le ministre iranien des A.E., Abbas Araghchi (à droite), tient une conférence de presse conjointe avec son homologue russe, Sergueï Lavrov, le 25 février 2025 à Téhéran. ©IRNA

L’Iran ne s’engagera dans aucune négociation avec les États-Unis sur son programme nucléaire à moins que la campagne de pression maximale récemment rétablie par l’administration Trump ne soit levée, selon le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi.

Araghchi a fait ces remarques ce mardi 25 février lors d’une conférence de presse jointe avec son homologue russe, Sergueï Lavrov à Téhéran.

Il a souligné que l’Iran aborderait la question nucléaire en coordination avec ses alliés, la Russie et la Chine.

« En ce qui concerne le nucléaire, la position de l’Iran est très claire : nous ne négocierons pas sous la pression, la menace et les sanctions », a-t-il déclaré. « Par conséquent, il n’y a aucune possibilité de négociations directes entre nous et les États-Unis sur la question nucléaire tant que la pression maximale continue d’être exercée sous sa forme actuelle. »

Le ministre iranien des Affaires étrangères a souligné ses discussions « détaillées et constructives » avec Lavrov sur un large éventail de sujets, notamment concernant le Caucase, l’Asie et l’Eurasie.

Il a salué les progrès rapides de la coopération économique entre l’Iran et la Russie, citant les collaborations dans les domaines de l’énergie, des chemins de fer et de l’agriculture.

Concernant la Palestine, Araghchi a noté qu’il a discuté avec son homologue russe du plan de déplacement forcé des habitants de Gaza, soulignant l’unité régionale contre ce qu’il a appelé une « proposition inacceptable ».

Concernant la Syrie, il a souligné l’alignement des positions iraniennes et russes.

Araghchi a déclaré : « La stabilité, la paix, l’intégrité territoriale et le progrès en Syrie fondés sur la volonté de son peuple sont des priorités pour l’Iran. Nous soutenons l’instauration de la paix et de la stabilité dans ce pays. »

« Place à la diplomatie sur la question nucléaire »

Lavrov a, pour sa part, dépeint ses discussions avec Araghchi les qualifiant de « détaillées, utiles et constructives ».

Il a annoncé que les deux parties ont convenu de renforcer leur coopération au sein des BRICS et a souligné une augmentation notable des échanges commerciaux malgré les sanctions imposées aux deux pays.

« Les échanges commerciaux entre l’Iran et la Russie ont augmenté de plus de 13 %, et nous espérons que cette tendance se poursuivra », a déclaré Lavrov.

Le ministre russe s’est déclaré satisfait de l’avancement du projet de chemin de fer Rasht-Astara dans le nord-ouest de l’Iran.

« La construction de la voie ferrée a commencé, soutenue par un prêt du gouvernement russe, ce qui constitue une étape importante vers l’établissement du corridor Nord-Sud », a-t-il déclaré, faisant référence à une route commerciale reliant l’Inde à l’Europe du Nord.

Lavrov a également souligné qu’au début de cette année, Téhéran avait accueilli avec succès le Forum économique de la mer Caspienne et a exprimé son optimisme quant à la convocation d’une Commission conjointe de coopération économique plus tard cette année.

Abordant le programme nucléaire iranien, la partie russe a plaidé pour une solution diplomatique aux tensions qui existent.

« Nous pensons qu’il existe encore une capacité diplomatique pour résoudre le problème nucléaire iranien, et nous espérons qu’une solution pourra être trouvée. Cette crise n’a pas été créée par l’Iran », a-t-il déclaré.

L’Iran est depuis longtemps soumis à des sanctions occidentales en raison de ses activités nucléaires et des allégations fallacieuses de violation des droits de l’homme et d’autres prétextes.

L’administration Trump a intensifié ces mesures depuis son entrée en fonction, rétablissant la politique dite de pression maximale, une campagne de guerre hybride ciblant l’Iran.

Confrontée également à des sanctions pour ses opérations militaires en Ukraine, la Russie a renforcé sa coopération avec l’Iran ces dernières années.

En janvier, le président iranien, Massoud Pezeshkian, s’est rendu à Moscou pour signer un accord de partenariat stratégique avec le président russe Vladimir Poutine afin de renforcer la collaboration économique et militaire entre les deux pays.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV