Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, a déclaré lors de la conférence de l’ONU sur le désarmement à Genève que les armes de destruction massive (ADM) du régime israélien, y compris ses armes nucléaires, continuent de représenter une « menace sérieuse » pour la paix et la sécurité régionales et mondiales.
Lors de son intervention ce lundi 24 février à la séance de haut niveau de la Conférence du désarmement de 2025, au siège des Nations Unies à Genève, M. Araghchi a appelé la communauté internationale et les Nations Unies à donner la priorité à la question du désarmement nucléaire.
Le chef de la diplomatie iranienne a souligné que la possession d’armes de destruction massive par Israël « empêche la création d’une zone exempte d’armes nucléaires dans la région du Moyen-Orient, proposée par l’Iran dès 1974 », ajoutant que « la communauté internationale doit tenir le régime responsable et le contraindre à adhérer au Traité de non-prolifération nucléaire (TNP) pour éliminer complètement ses armes nucléaires et placer toutes ses activités nucléaires sous la supervision complète de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) ».
Exprimant son inquiétude face à la menace des armes nucléaires et à leurs répercussions catastrophiques sur l’homme et l’environnement, M. Araghchi a demandé à ce que le désarmement nucléaire passe au premier plan des préoccupations de la communauté internationale et de l’ONU.
Il a également jugé nécessaire d’établir une convention globale sur les armes nucléaires, affirmant que la communauté internationale doit appeler les États et acteurs dotés d’armes nucléaires à remplir leurs obligations juridiques.
« Le non-respect des obligations juridiquement contraignantes liées au désarmement nucléaire, notamment en vertu de l’article 6 du TNP, affaiblira le régime de désarmement et de contrôle des armements », a-t-il déclaré.
Le chef de la diplomatie iranienne a mis en garde contre la propagation des conflits armés, notant que certains pays, sous prétexte de sécurité, dépensent des sommes énormes dans la production et le stockage d’armes, perpétuant un cercle vicieux d’insécurité et d’effusion de sang dans la région et dans le monde.
Araghchi a mis en exergue les actes les plus inédits et les plus brutaux, notamment le génocide, les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité perpétrés par le régime israélien dans la bande de Gaza, qui ont conduit à la destruction de l’enclave assiégée et au décès de dizaines de milliers de personnes, principalement des femmes, des enfants et des personnes âgées.
« Jamais dans l’histoire autant de journalistes, de personnels médicaux et de membres du personnel de l’ONU n’ont été tués dans un conflit armé. Les crimes de guerre, le nettoyage ethnique, les déplacements forcés et la famine de masse perpétrés par le régime israélien ne doivent jamais rester impunis. »
Une résolution de l’Assemblée générale des Nations Unies de 1978 a établi plusieurs mécanismes pour traiter des questions de désarmement, notamment la Conférence du désarmement, qui est le seul organisme international multilatéral axé sur le désarmement et le contrôle des armements.