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Des Syriens en colère ont manifesté contre Israël

Des Syriens manifestent dans la ville de Khan Arnabeh, dans le sud-ouest de la Syrie, le 24 février 2025. (Photo via X)

Lundi 24 février, des milliers de personnes ont organisé des rassemblements dans la province de Quneitra, dans le sud-ouest de la Syrie, pour exprimer leur profond ressentiment face à la présence des forces israéliennes au sommet du mont Hermon (en arabe : Jabal al-Cheikh) et dans la zone tampon à l’intérieur du plateau du Golan occupé.

Les villes syriennes de Madinat al-Salam et de Khan Arnabeh ont été le théâtre des manifestations anti-israéliennes où les participants ont scandé des slogans contre Netanyahu et le régime d’occupation de Tel-Aviv.

Les manifestants syriens ont protesté contre le déploiement illégal de troupes israéliennes dans le sud de la Syrie et ont dénoncé avec véhémence la politique agressive de l’entité sioniste contre la Syrie.

« Israël, quitte la Syrie », ont crié les manifestants qui ont exigé le retrait complet des forces du régime d’occupation israélien du sud de la Syrie.

Pendant ce temps, des habitants vont organiser mardi 25 février des rassemblements dans la ville de Jasim et ailleurs dans la province de Daraa, afin de condamner fermement l’intervention étrangère dans les affaires intérieures de la Syrie et la violation de sa souveraineté nationale.

Le 24 février 2025, la manifestation anti-israélienne a eu lieu dans la ville de Khan Arnabeh, dans le sud-ouest de la Syrie. (Photo via X)

Les organisateurs des manifestations anti-israéliennes ont déclaré que les prochains rassemblements seront axés sur le rejet total de l’ingérence dans les questions internes de la Syrie, ainsi que sur le respect absolu de son intégrité territoriale et de son indépendance en matière de prise de décision.

En réponse à l’annonce faite par le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, le dimanche 23 février, concernant le maintien des forces armées du régime sur le mont Hermon et dans la zone tampon du plateau du Golan occupé pour une durée indéterminée, ces rassemblements de protestation ont été organisés.

À noter que le mont Hermon est situé à la frontière entre la Syrie et le Liban. Il surplombe la banlieue de Damas ainsi que le plateau du Golan syrien occupé depuis 1967 par Israël, lors de la guerre des Six Jours.

Le Premier ministre israélien a appelé la nouvelle administration syrienne à mettre en œuvre une « démilitarisation complète » du sud de la Syrie, y compris les provinces de Quneitra, Deraa et Soueïda.

En outre, Netanyahu a fait savoir qu’Israël « ne permettrait pas » aux forces affiliées à Hayat Tahrir al-Cham (HTC), ni à la nouvelle armée syrienne de s’installer dans le territoire au sud de Damas.

Pour rappel, des groupes armés, dirigés par Hayat Tahrir al-Cham, ont renversé le gouvernement de Bachar Assad, le 8 décembre 2024.

Après la chute du gouvernement d’Assad, l’armée du régime a lancé des frappes aériennes contre des installations, des équipements et des arsenaux militaires appartenant à l’armée syrienne aujourd’hui disparue.

Le régime israélien a été fortement condamné pour avoir rompu l’accord de cessez-le-feu de 1974 avec la Syrie et avoir profité du chaos qui régnait dans le pays après la chute d’Assad pour s’emparer des terres syriennes.

La zone tampon dans le Golan occupé par Israël a été créée par les Nations Unies après la guerre israélo-arabe de 1973. Depuis lors, une force de l’ONU composée d’environ 1 100 soldats – la Force des Nations Unies chargée d’observer le désengagement (FNUOD) – patrouillait dans cette zone.

En décembre 2024, quelques jours après le renversement de l’ancien gouvernement syrien, Stéphane Dujarric, porte-parole du secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres, a déclaré que la présence de soldats israéliens, quelle que soit sa durée, viole l’accord qui a établi la zone tampon.

Cet accord « doit être respecté, et une occupation est une occupation, qu’elle dure une semaine, un mois ou un an, elle reste une occupation » a souligné Dujarric.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV