À l’occasion de l’anniversaire de la guerre entre la Russie et l’Ukraine, l’Union européenne (UE) a imposé, ce lundi 24 février, son 16e train de sanctions à la Russie, ciblant des secteurs clés de son économie et de son « complexe militaro-industriel ».
Trois ans après le déclenchement de la guerre, les dirigeants européens ont réaffirmé leur engagement à soutenir l’Ukraine en imposant un nouveau paquet de sanctions à la Russie.
Ces derniers ont estimé que les sanctions affaiblissent la capacité de la Russie à poursuivre son opération militaire spéciale contre l’Ukraine et constituent un levier essentiel dans les efforts en cours pour mettre fin à la guerre.
« Cette nouvelle série de sanctions ne vise pas seulement la flotte pétrolière russe, mais aussi ceux qui soutiennent l’exploitation de ses pétroliers, les manettes de jeux vidéo utilisées pour piloter des drones, les banques utilisées pour contourner nos sanctions et les organes de propagande utilisés pour répandre des mensonges », a lancé l’Estonienne Kaja Kallas, la haute représentante de l’Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité.
Cette décision intervient alors que l’UE tente de maintenir la pression sur le Kremlin malgré le fait que le président américain Donald Trump a coupé l’herbe sous le pied de l’Ukraine et de ses alliés européens en lançant des négociations bilatérales avec la Russie.
Mme Kallas a mis l’accent sur le fait que les États-Unis ne peuvent sceller aucun accord de cessez-le-feu avec le président russe Vladimir Poutine sans que l’Ukraine ou l’Europe ne soient impliquées.
Elle a également souligné ce qu’elle a qualifié de positions pro-russes adoptées par l’administration Trump, y compris la résolution spéciale des États-Unis adressée à l’Assemblée générale de l’ONU.
Cette résolution adopte un langage considérablement adouci à l’égard de la Russie et ne qualifie pas celle-ci d’agresseur initial du conflit, d'après les Européens.
« [Les États-Unis] peuvent discuter de ce qu’ils veulent avec [le président russe, Vladimir] Poutine. Mais s’il s’agit de l’Europe ou de l’Ukraine, alors l’Ukraine et l’Europe doivent également accepter cet accord », a-t-elle indiqué.
À noter que Trump a cherché à tenir ses promesses de sa campagne électorale, en mettant rapidement fin au conflit entre la Russie et l’Ukraine.
Le fait qu’il ait exclu l’Ukraine et l’UE des négociations avec la Russie a alarmé de nombreux Européens qui estiment que son approche est trop conciliante à l’égard de la Russie et de Poutine.
L'UE avance un prêt de 3,5 milliards d'euros à l'Ukraine
L'Union européenne déboursera plus tôt que prévu un prêt de 3,5 milliards d'euros à l'Ukraine, a annoncé sa présidente Ursula von der Leyen, ce lundi lors d'un sommet international à Kiev. Le versement se fera dès ce mois de mars, et non plus tard dans l'année.