Un haut responsable du Hamas a déclaré que le mouvement palestinien avait adressé un avertissement sévère au Premier ministre israélien concernant le report de l'accord d'échange de prisonniers entre les deux parties.
Sami Abu Zuhri a affirmé dimanche que Benjamin Netanyahu s’ingérait dans le sort des captifs israéliens.
Ses déclarations interviennent après que le Premier ministre israélien a annoncé le report de l'accord d'échange, prétendant que le Hamas traitait les captifs israéliens à Gaza de manière humiliante.
Qualifiant ces accusations de mensongères, le responsable du Hamas a assuré que les captifs israéliens étaient traités avec respect. Il a également évoqué l’image d’un captif israélien embrassant la tête des combattants de la Résistance comme une preuve concrète réfutant les mensonges de Netanyahu.
Selon Abu Zuhri, la manière dont la Résistance remet les captifs ne saurait être considérée comme offensante ou insultante.
Il a insisté sur le fait que le Hamas n’était ni affaibli ni vaincu et qu’Israël ne pouvait imposer ses conditions en retardant l’échange de prisonniers.
Il a par ailleurs accusé Netanyahu de manipuler non seulement l'accord, mais aussi le sort des captifs.
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De son côté, Un autre haut responsable du Hamas, Izzat al-Rishq, a condamné dimanche la décision d'Israël de retarder la libération des prisonniers palestiniens, la qualifiant de tentative délibérée d'échapper à ses engagements dans le cadre de l'accord conclu.
Dans un communiqué de presse, Izzat al-Rishq, membre du bureau politique du Hamas, a rejeté les allégations d'Israël selon lesquelles la cérémonie de remise des captifs israéliens était humiliante, la décrivant comme « une fausse affirmation et un prétexte fragile visant à se soustraire à ses obligations ».
Al-Rishq a également accusé le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu d'avoir sciemment perturbé l'accord, le citant comme une preuve du « manque de fiabilité d'Israël dans le respect de ses engagements ».
Il a exhorté les médiateurs et la communauté internationale à exercer une pression immédiate sur Israël pour garantir la mise en œuvre de l'accord et la libération rapide des prisonniers.
Les négociations pour la seconde phase de l'accord de cessez-le-feu entre le Hamas et Israël doivent s’achever le 1er mars.
Après avoir échoué à atteindre ses objectifs militaires à Gaza, Israël a été contraint d’accepter un cessez-le-feu avec le Hamas, entré en vigueur le 19 janvier.
La première phase de l’accord, d’une durée de six semaines, a permis la libération de captifs israéliens en échange de centaines de prisonniers palestiniens enlevés, ainsi qu’un retrait partiel des troupes israéliennes de Gaza et l’acheminement d’une aide humanitaire dans l’enclave ravagée par 15 mois de bombardements incessants israéliens.
Si la deuxième phase est finalisée, elle aboutira à la libération de tous les captifs israéliens et à un cessez-le-feu permanent.
Par ailleurs, Basem Naïm, membre éminent du bureau politique du Hamas, a affirmé que ce n’était pas la première fois qu’Israël tentait de torpiller l’accord.
Plus tôt ce mois-ci, les autorités israéliennes ont confirmé au New York Times que les accusations du Hamas concernant les violations de l’accord par Israël étaient authentiques. Toutefois, le cabinet de Netanyahu les a officiellement démenties.
Netanyahu a menacé de reprendre la guerre contre Gaza, affirmant être « engagé » envers la proposition de Donald Trump visant à « prendre le contrôle » de la bande de Gaza et à déplacer ses habitants palestiniens.
