Le président iranien, Massoud Pezeshkian, a rendu hommage aux dirigeants du Hezbollah, Sayyed Hassan Nasrallah et Sayyed Hashem Safieddine, réaffirmant l’engagement de l’Iran à la voie qu’ils ont tracée.
La grande nation libanaise mérite d’être fière de tous ses fils courageux – en particulier de ces deux grands dirigeants –, les héros qui sont restés fidèles à leur engagement et ont défendu l’honneur de leur peuple jusqu’à ce qu'ils ont trouvé la mort en martyr pour l'amour de Dieu... Nous aussi nous restons fidèles à notre engagement », a fait remarquer le président Pezeshkian, dimanche dans un message publié sur X, quelques heures avant la cérémonie officielle des funérailles des dirigeants du Hezbollah à Beyrouth.
En septembre 2024, Israël a assassiné Nasrallah, figure emblématique du Hezbollah, lors d’un raid aérien sur le sud de Beyrouth, en utilisant des bombes anti-bunker fournies par les États-Unis.
Le mois suivant, le régime criminel sioniste a perpétré un nouvel assassinat, ciblant cette fois Sayyed Hashem Safieddine, président du Conseil exécutif du Hezbollah, dans une banlieue de Beyrouth.
Le Hezbollah a reporté les cérémonies funéraires des deux dirigeants en raison de la possibilité de frappes israéliennes lors de la cérémonie.
« L’ennemi a été expulsé du Liban »
Dimanche à son arrivée dans la capitale libanaise pour assister à la cérémonie, le président du Parlement iranien, Mohammad Baqer Qalibaf, a déclaré : « Aujourd’hui je suis heureux que nous soyons à Beyrouth au moment même où le peuple de Gaza est revenu sur sa terre et que le régime sioniste a été chassé du sud du Liban, où la sécurité a été rétablie. »
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« Des funérailles, un tournant pour l’Oumma islamique »
Plus tôt dans la journée, Qalibaf avait exprimé l’espoir que cette cérémonie funéraire constitue un tournant pour la grandeur de l'Axe de la Résistance, de l’Oumma musulmane et du peuple libanais.
Avant de quitter Téhéran pour Beyrouth, il avait souligné que Nasrallah incarnait l’honneur et la fierté de la communauté musulmane et qu’il avait joué un rôle fédérateur dans la lutte contre le génocide perpétré par Israël.
Il a également rappelé sa visite à Beyrouth quatre mois plus tôt, dans un contexte de crimes israéliens, et salué la résilience du peuple libanais et palestinien ainsi que des mouvements de résistance, notamment le Hezbollah et le Hamas.
« Le Liban a payé un lourd tribut avec le martyre de Sayyed Hassan Nasrallah, mais la sécurité et la stabilité ont été rétablies, et le régime israélien a été humilié », a-t-il affirmé.
« La Résistance et le Hezbollah sont toujours vivants »
Dans le même temps, le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, s’est rendu au Liban pour assister aux funérailles au nom du gouvernement et du peuple iranien.
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Il a affirmé aux journalistes, à son arrivée à l’aéroport international Rafic Hariri de Beyrouth, que ces funérailles envoyaient un message clair au monde : la Résistance demeure vivante.
« Le Hezbollah demeure fidèle à ses idéaux et poursuit son combat. Si Dieu le veut, la victoire finale sera atteinte », a-t-il assuré.
« Nasrallah a présenté un nouveau modèle de résistance »
Plus tôt dans la journée, dans une note spéciale, Abbas Araghchi a rendu hommage aux dirigeants martyrs du Hezbollah.
« Aujourd’hui, les ennemis de la Résistance peuvent s'imaginer qu’avec la disparition de Sayyed Hassan Nasrallah, son chemin est arrêté, mais ils ont encore eu tort », a-t-il écrit.
Il a souligné que Nasrallah ne pouvait être réduit au rôle de commandant militaire ou de figure politique; il était avant tout un penseur stratégique ayant instauré un nouveau modèle de résistance, transformée d’une simple tactique militaire en un véritable système intellectuel, social et politique. Son héritage, a-t-il ajouté, dépasse le cadre d'affrontements sur le terrain et repose sur une vision profonde de la résistance et de l’indépendance régionale.
