L'Iran a condamné l'occupation exercée par le régime israélien et ses crimes abominables dans les territoires palestiniens, appelant la communauté internationale à accélérer les procédures judiciaires et pénales contre les responsables israéliens devant les tribunaux internationaux pour génocide et crimes de guerre.
L'appel a été lancé, le samedi 22 février, par le ministre iranien des Affaires étrangères Abbas Araghchi lors d'une conversation téléphonique avec son homologue néerlandais Caspar Veldkamp.
Passant en revue les derniers développements à l’échelle régionale et internationale, M. Araghchi a dénoncé avec force l'agression meurtrière continue du régime israélien contre les Palestiniens. Il a exhorté la communauté internationale à prendre des mesures sérieuses et à accélérer les procédures judiciaires devant les tribunaux internationaux contre les responsables israéliens pour leur implication dans les atrocités.
L'année dernière, la Cour pénale internationale (CPI) a émis des mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et l'ancien ministre des Affaires militaires du régime Yoav Gallant pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre dans la bande de Gaza, où le régime israélien menait une guerre génocidaire atroce depuis octobre 2023.
Sous la pression des États-Unis, de nombreux pays ont cependant renoncé à se conformer aux décisions de la Cour. Les avions transportant Netanyahu à travers le monde ont, quant à eux, fait plusieurs détours pour éviter l'espace aérien des pays parties au statut de la Cour.
Au cours de cet entretien téléphonique, le diplomate iranien a également souligné la nécessité pour tous les gouvernements de défendre l'état de droit dans les relations internationales, d'adhérer à la Charte des Nations Unies et de respecter la souveraineté et l'intégrité territoriale des nations.
Araghchi a également mis en garde contre l’ingérence étrangère dans les affaires intérieures d’autres pays et souligné que le multilatéralisme était essentiel au maintien de la paix et de la sécurité mondiales.
Faisant référence à l'approche responsable de l'Iran face à divers défis et différends régionaux et internationaux, le chef de la diplomatie iranienne a qualifié la participation du pays aux négociations ayant conduit à la conclusion de l'accord nucléaire de 2015 d’exemple clair de l'engagement de Téhéran en faveur du dialogue.
En vertu de cet accord, les États-Unis et leurs alliés ont levé certaines de leurs sanctions illégales contre l’Iran. Washington a cependant décidé de mettre fin à l’accord en 2018, de manière unilatérale et illégale, en rétablissant les sanctions et en imposant encore plus de restrictions économiques à la République islamique d'Iran.
Plus loin dans ses propos, le chef de la diplomatie iranienne a réitéré les liens de longue date entre l'Iran et les Pays-Bas ainsi que la volonté de Téhéran de s'engager avec toutes les nations sur la base du respect mutuel et des intérêts partagés.
De son côté, le ministre néerlandais des Affaires étrangères a souligné l'importance des consultations en cours pour améliorer les relations bilatérales et contribuer à résoudre les problèmes régionaux et internationaux.
Caspar Veldkamp a également réaffirmé l'engagement de son pays envers les principes de la Charte des Nations Unies et du droit international, exprimant le soutien des Pays-Bas à l'intégrité territoriale et à la souveraineté nationale de toutes les nations, y compris l'Iran.
