Le secrétaire du Conseil suprême de sécurité nationale iranien, Ali Akbar Ahmadian, a souligné la nécessité d’établir la paix et la stabilité au Soudan, rejetant toute ingérence étrangère dans le pays.
Ahmadian a fait ces remarques lors d’une réunion avec le ministre soudanais des Affaires étrangères, Ali Youssef Ahmed al-Sharif, en visite ce mardi 18 février à Téhéran.
Les deux parties ont discuté des relations bilatérales importantes ainsi que des derniers développements régionaux et internationaux.
Accueillant le ministre soudanais des Affaires étrangères et la délégation qui l’accompagnait, Ahmadian a souligné : « Nous voulons la paix au Soudan et la fin de la violence et de la guerre. Nous sommes attristés et affligés par les souffrances du peuple soudanais. »
Il a ajouté que « les relations Iran-Soudan sont historiques et profondément enracinées », ajoutant que la République islamique d’Iran a toujours « été témoin de positions révolutionnaires, antisionistes et anti-occidentales de la part du Soudan ».
Ahmadian a souligné la nécessité de développer les relations bilatérales, affirmant que « tous les Soudanais sont musulmans et nos frères, mais l’ingérence étrangère a empêché l’établissement de l’unité et de la paix au Soudan ».
« Nous soutenons le gouvernement légal du Soudan, qui est soutenu par la majorité du peuple soudanais, et nous espérons que la racine du mal sera éradiquée au Soudan dès que possible », a-t-il ajouté.
Le haut responsable de sécurité iranien a en outre noté que « la présence du régime sioniste est la source du mal et des méfaits », tout en faisant référence à l’ingérence israélo-occidentale dans les pays musulmans.
Ahmadian a également déclaré qu’une partie des conflits internes au Soudan est le prix à payer pour soutenir le peuple palestinien opprimé, mais que la nation soudanaise est restée inébranlable et loyale à cette cause.
Ahmed al-Sharif a pour sa part déclaré que son pays cherchait à nouer des relations stratégiques, amicales et à long terme avec la République islamique d’Iran.
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Il a également déclaré que le conflit actuel au Soudan avait « une racine étrangère » qui a pour but de diviser le pays et de piller ses richesses.
« Nous sommes sous la conspiration du régime israélien en Asie de l’Ouest et en Afrique de l’Est », a déclaré le ministre soudanais des Affaires étrangères.
Le responsable soudanais a salué le soutien de l’Iran à la stabilité et à l’intégrité du Soudan, affirmant que l’armée soudanaise avait réussi à repousser les insurgés des zones occupées.
Les paramilitaires soudanais, connus sous le nom de Forces de soutien rapides (FSR), ont commencé leur insurrection en avril 2023.
Leurs attaques aveugles contre des civils en raison de leur appartenance ethnique ont entraîné la mort de plus de 28 000 personnes, laissant des millions de déplacés, tandis que la famine s’installait dans certaines régions du pays.
Ces dernières semaines, les FSR ont perdu du terrain face à l’armée soudanaise sous le commandement du général Abdel Fattah al-Burhan.