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Nucléaire : l’Afrique du Sud est prête à coopérer avec la Russie ou l’Iran

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Une centrale nucléaire gérée par le groupe Eskom en Afrique du Sud. ©rfi

Si les Russes ou les Iraniens « sont les meilleurs en termes d’offre sur la table, nous prendrons n’importe quelle offre », a affirmé le ministre sud-africain des Ressources minérales et pétrolières, Gwede Mantashe.

L’Afrique du Sud pourrait se tourner vers la Russie ou l’Iran pour développer sa capacité nucléaire civile, a déclaré Gwede Mantashe, cité par Reuters. Selon les analystes, cette position pourrait approfondir le fossé entre l’Afrique du Sud et les États-Unis et retarder davantage le renouvellement d’un pacte stratégique sur l’énergie.

L’Afrique du Sud qui détient la seule centrale nucléaire du continent africain, celle de Koeberg, prévoit d’ajouter 2 500 mégawatts de capacité pour remédier aux pannes d’électricité qui ont frappé son économie et pour réduire les émissions de gaz à effet de serre.

« Nous ne pouvons pas avoir un contrat qui stipule que l’Iran ou la Russie ne doivent pas soumissionner, nous ne pouvons pas avoir cette condition », a déclaré le ministre sud-africain des Ressources minérales et pétrolières, Gwede Mantashe, l’un des principaux partisans de l’expansion de la capacité nucléaire au sein du gouvernement.

« S’ils sont les meilleurs en termes d’offre sur la table, nous prendrons n’importe quelle offre », a-t-il déclaré.

L’Afrique du Sud fait l’objet d’un examen minutieux de la part de Washington après que le président Donald Trump a publié ce mois-ci un décret d’une grande portée mettant fin à l’aide.

Entre autres critiques, le décret affirmait –sans fournir de preuves– que l’Afrique du Sud « revigorait ses relations avec l’Iran pour développer des accords commerciaux, militaires et nucléaires ».

Le bureau du président sud-africain, Cyril Ramaphosa, a déclaré que Pretoria n’a pas de coopération bilatérale avec l’Iran en matière d’énergie nucléaire ou de technologie liée au nucléaire.

Le porte-parole du département d’État américain n’a pas commenté la possibilité que l’Iran ou la Russie aide l’Afrique du Sud à développer sa capacité nucléaire civile.

L’Afrique du Sud avait prévu de lancer un appel d’offres pour des projets nucléaires l’année dernière. Cependant, cette initiative a été suspendue en raison de contestations juridiques émanant du parti d’opposition de l’époque, l’Alliance démocratique, qui fait maintenant partie de la coalition gouvernementale.

Pretoria et Washington cherchaient à conclure, après presque dix ans de pourparlers, un nouveau pacte nucléaire civil, connu sous le nom d’accord « Section 123 », condition préalable à l’exportation de combustible ou d’équipements nucléaires fabriqués aux États-Unis.

Le récent décret du président américain soulève des préoccupations quant à l’avenir des relations nucléaires entre l’Afrique du Sud et les États-Unis. En effet, l’accord précédent, qui avait été établi entre Pretoria et Washington, a pris fin en décembre 2022.

Cette situation a conduit certains analystes à s’interroger sur les allégations formulées contre l’Afrique du Sud, qui pourraient entraver les efforts de renégociation d’un nouvel accord.

Les négociations en vue d’un nouvel accord ont déjà été finalisées au niveau technique, mais rien n’a encore été signé, car les processus juridiques des deux côtés étaient incomplets, a déclaré Zizamele Mbambo, un haut fonctionnaire du ministère sud-africain de l’Énergie.

Selon les analystes, l’incapacité à décrocher un nouvel accord pourrait empêcher la compagnie d’électricité sud-africaine Eskom de s’approvisionner en combustible auprès de Westinghouse pour l’unité 1 de la centrale de Koeberg. L’unité 2 est approvisionnée par le français Framatome.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV