La République islamique d’Iran accorde une grande importance à la nécessité d’établir la stabilité et la souveraineté au Soudan.
Lors d’une rencontre avec le ministre soudanais des Affaires étrangères, Ali Youssef Ahmed al-Sharif, lundi 17 février, à Téhéran le président du Parlement iranien, Mohammad Bagher Ghalibaf, a déclaré que la République islamique d’Iran accorde une grande importance à la nécessité d’établir la stabilité et la souveraineté au Soudan.
Le président du Parlement iranien a mis en garde contre de nouveaux complots dans ce pays africain, exhortant Khartoum à prendre les mesures nécessaires pour les déjouer.
« Pour contrer ces complots, nous devons d’abord comprendre que le régime israélien est l’ennemi des pays musulmans et des pays de la région », a précisé M. Ghalibaf.
Le président du Parlement iranien a exprimé la volonté de l’Iran d’étendre ses relations politiques, économiques et commerciales avec le Soudan, considérant la visite du plus haut diplomate soudanais à Téhéran comme une étape positive à atteindre cet objectif.
Ailleurs dans ses remarques, M. Ghalibaf a affirmé que le Parlement iranien est prêt à établir des liens parlementaires avec le Soudan.
À son tour, le ministre soudanais des Affaires étrangères a déclaré que son pays se trouvait dans une situation difficile depuis deux ans et qu’il était confronté à un complot international visant à diviser le pays et à piller ses ressources.
Saluant le soutien de l’Iran à la stabilité et à l’intégrité du Soudan, M. Sharif a déclaré que quelque deux millions de Soudanais déplacés vivaient dans les pays voisins et que des dizaines de milliers de personnes, dont des femmes et enfants, ont été tuées.
Dans la foulée, il a ajouté que le Soudan a élaboré un plan pour sa période d’après-guerre qui conduirait à l’établissement d’un dialogue soudano-soudanais afin de définir l’avenir du pays.
En ce qui concerne les relations parlementaires avec la République islamique d’Iran, Ali Youssef Ahmed al-Sharif a précisé que le Parlement soudanais compte renforcer ses liens avec l’Iran.
« Après la guerre, nous souhaitons que l’Iran soit l’un des pays qui jouent un rôle dans la reconstruction de notre pays », a-t-il indiqué.
À cet égard, le ministre soudanais des Affaires étrangères a appelé l’Iran à jouer un rôle dans la reconstruction du Soudan après la fin de la guerre, déclarant qu’il est nécessaire que diverses délégations économiques, techniques et d’ingénierie iraniennes se rendent au Soudan.
Rappelons que les insurgés soudanais, connus sous le nom de Forces de soutien rapide (FSR), ont commencé leur insurrection en avril 2023.
Les attaques aveugles des FSR contre les civils fondées sur l’appartenance ethnique, ont entraîné la mort de plus de 28 000 personnes, forcé des millions de personnes à fuir leurs foyers et poussé certaines familles à manger de l’herbe dans une tentative désespérée de survivre à la famine qui a ravagé certaines régions du pays.
Au cours de ces dernières semaines, les forces des FSR ont perdu du terrain face à l’armée soudanaise sous le commandement du général Abdel Fattah al-Burhan.
Les forces des FSR ont perdu le contrôle de la raffinerie de Khartoum, la plus grande du Soudan, cruciale pour son économie et celle du Sud-Soudan. Les forces du général affirment également avoir brisé le siège du quartier général du corps des transmissions, dans le nord de Khartoum, encerclé par les FSR depuis le début de la guerre en avril.
Le mois dernier, les Nations Unies ont indiqué que plus de 30 millions de personnes avaient besoin d’une aide d’urgence au Soudan.
