Les Brigades Qassam, branche militaire du mouvement de résistance islamique palestinien Hamas, ont annoncé la mort en martyr de l’un de leurs commandants lors d’une attaque aérienne israélienne ce lundi 17 février au sud du Liban.
Dans un communiqué, les Brigades Qassam ont annoncé que le commandant Mohammed Ibrahim Shaheen avait été tué en martyr dans l’attaque « terroriste » menée ce lundi par l’armée israélienne sur la ville de Saïda dans le Sud libanais. Plus tôt dans la journée, l’armée israélienne avait annoncé avoir tué Mohammed Shaheen, « un responsable militaire du mouvement Hamas au Liban », dans une frappe aérienne sur son véhicule dans la région de Saïda.
La frappe aérienne israélienne sur une voiture à Saïda, une ville côtière du sud du Liban, a également fait trois blessés, ont rapporté, lundi 17 février, des sources officielles libanaises.
Une source de sécurité libanaise avait confirmé l’incident dans l’immédiat, soulignant que la frappe aérienne avait eu lieu près de la mer à Saïda.
Pour sa part, le mouvement de résistance libanais Hezbollah a condamné l’attaque, la qualifiant de violation de la souveraineté libanaise et d’escalade des actes d’agression du régime israélien contre le pays.
L’attaque israélienne a suscité de nouvelles inquiétudes quant à l’escalade des tensions entre le régime, le Liban et les mouvements palestiniens opérant dans la région.
L’armée israélienne prend fréquemment pour cible des individus ou des infrastructures qu’elle prétend être liés au Hamas. Cependant, de telles frappes entraînent souvent des pertes civiles, suscitant une condamnation internationale généralisée.
Le gouvernement libanais et les organisations de défense des droits de l’homme ont dénoncé à plusieurs reprises les tactiques condamnatoires de Tel-Aviv, qui violent le droit international en ciblant des civils.
L’attaque de Saïda a eu lieu deux jours après qu’un drone israélien a frappé un autre véhicule également dans le sud, où trois civils ont été tués et quatre femmes blessées.
Le véhicule a été visé par un missile guidé alors qu’il roulait sur la route de Jarjouh dans la région d’Iqlim al-Tuffah, rapportent les médias libanais.
Là encore, le régime a prétendu avoir pris pour cible un haut commandant du Hezbollah. Une allégation démentie par des sources locales qui ont confirmé qu’aucune des victimes n’était un combattant du mouvement de résistance libanais.
Cette dernière frappe s’ajoute à la liste d’agressions israéliennes perpétrées depuis l’entrée en vigueur de l’accord de cessez-le-feu en novembre 2024, après plus d’un an de guerre israélienne atroce contre le pays qui a tué plus de 3 000 personnes, dont des combattants du Hezbollah et des dirigeants tels que l’ancien secrétaire général du mouvement, Seyyed Hassan Nasrallah.
L’accord de cessez-le-feu prévoyait le retrait des forces de l’armée israélienne du sud du Liban dans un délai de 60 jours, un délai prolongé jusqu’au 18 février en raison du non-respect des engagements du régime.
Le Hezbollah, dont les frappes de représailles incessantes et réussies ont forcé le régime à approuver l’accord de cessez-le-feu, s’est engagé à défendre la souveraineté libanaise contre de nouvelles agressions et a averti que les violations continues de Tel-Aviv entraîneraient une réponse appropriée.
Les récentes frappes ont fait suite à une manifestation du peuple libanais dans la capitale Beyrouth contre les violations de l’accord par les forces israéliennes.
S’exprimant lors d’un rassemblement organisé par le Hezbollah, le vice-président du Conseil politique du mouvement, Mahmoud Qamati, a déclaré que la Résistance libanaise continuera à poursuivre le retrait de l’ennemi du Sud-Liban et n’acceptera aucune position officielle qui prolongerait la présence de l’ennemi sur son territoire.