Le Hamas dénonce les actions d’Israël, les qualifiant de violations sérieuses du cessez-le-feu, suite à des attaques meurtrières des soldats israéliens survenues le dimanche 16 février.
Trois policiers palestiniens ont été tués à la suite de tirs israéliens alors qu’ils protégeaient un convoi d’aide humanitaire dans la zone d’al-Shawka, à l’est de Rafah, a rapporté le ministère de l’Intérieur de Gaza.
Dans le même temps, l’armée israélienne a ciblé un véhicule civil à Rafah précisément dans la zone d’Al-Mughraqa, au nord du camp de Nuseirat, accentuant les craintes d’une escalade de la violence.
Les médias palestiniens n’ont pas fourni d’informations supplémentaires concernant le nombre total de victimes ou l’ampleur des destructions causées par ces attaques.
Ce nouvel incident marque le deuxième cas de violation du cessez-le-feu par les forces israéliennes en une seule journée, ce qui soulève des questions sur la durabilité de l’accord en cours.
Le Hamas a réagi en publiant une déclaration ferme pour condamner les violations successives de la trêve par Israël, affirmant que le régime sioniste ne s’engage pas réellement à respecter l’accord de cessez-le-feu.
De plus, il y a quelques jours, la chaîne Al-Jazeera a cité des sources fiables pour faire état de plusieurs cas de non-respect du protocole humanitaire lié à cet accord par le régime israélien, ce qui alimente les tensions et complique davantage la situation humanitaire à Gaza.
Selon ces sources, l’un des cas majeurs est celui qui porte sur l’interdiction par Israël de l’entrée chaque jour de 50 camions transportant du carburant dans la bande de Gaza. En réalité, la quantité du carburant effectivement importée ne représente même pas la moitié de ce qui avait été convenu dans le cadre de l’accord de cessez-le-feu.
Les mêmes sources ont indiqué que malgré les engagements pris dans le cadre du protocole humanitaire, le régime israélien continue d’entraver l’acheminement de carburant en quantité suffisante vers la bande de Gaza.
Cette restriction a des impacts graves sur les opérations des équipes de défense civile, des municipalités et des services publics, qui se retrouvent dans l’incapacité de commencer les travaux de reconstruction des infrastructures, notamment des routes et de l’enlèvement des débris.
De plus, le secteur commercial est également touché, n’ayant pas reçu l’autorisation d’importer du carburant nécessaire à son fonctionnement.
En outre, des sources ont signalé que les importations de tentes, essentielles pour abriter les personnes déplacées, n’ont pas été réalisées en quantités convenues. Sur les 200 000 tentes qui devaient être fournies, seulement 53 047 ont effectivement été livrées à Gaza.
De même, aucune des 60 000 logements préfabriqués prévus n’est encore arrivé, exacerbant ainsi la crise humanitaire dans la région. Ces manquements soulignent l’urgence d’une intervention internationale pour garantir le respect des accords et la protection des droits des habitants de Gaza.
Les mêmes sources ont souligné que, bien qu’il y ait un besoin urgent de 500 engins lourds pour effectuer des travaux de déblaiement et de reconstruction à Gaza, seulement quatre engins ont été autorisés à entrer.
Ces engins sont essentiels pour retirer les débris, rouvrir les routes et récupérer les corps coincés sous les décombres, mais leur nombre dérisoire ne correspond pas aux besoins criants de la population.
Par ailleurs, le régime israélien n’a pas encore permis l’entrée de matériaux nécessaires à la réhabilitation des hôpitaux et des centres de protection civile. De plus, la rue Al-Rashid demeure inaccessible aux véhicules, ce qui complique davantage la situation sur le terrain.
Les forces israéliennes poursuivent la fouille dans la rue Salah al-Din, et ce, même après l’expiration du délai de 22 jours prévu par l’accord de cessez-le-feu, ce qui complique davantage la vie quotidienne des habitants de Gaza.