L’ambassadeur d’Iran au Yémen a réaffirmé l’engagement inébranlable de Téhéran en faveur de la paix et de la stabilité régionales, soulignant le rôle influent et de premier plan du pays dans la lutte contre le groupe terroriste takfiriste Daech et al-Qaïda en Asie de l’Ouest.
Ali Mohammad Rezaï a fait ces remarques jeudi lors d’une conférence de presse dans la capitale yéménite Sanaa.
Il a souligné les principes de la politique étrangère de la République islamique, déclarant : « L’Iran respecte systématiquement la souveraineté de ses voisins et adhère à une politique de non-agression à l’égard des pays de la région. »
Cette prise de position, réitérée par l’ambassadeur, reflète dans un sens plus large l’approche diplomatique de l’Iran, qui privilégie la coexistence pacifique, le respect mutuel et la coopération avec les nations voisines, selon les observateurs.
Opposition à la présence militaire étrangère
Rezaï a réaffirmé la position de longue date de la République islamique contre la présence militaire étrangère dans la région, déclarant : « Au cours de la dernière décennie, l’Iran a plaidé pour le retrait des forces étrangères de la région et la fin de l’ingérence extérieure dans les affaires intérieures du Yémen. »
Cet appel, soulignent les experts, s’inscrit dans le cadre de la stratégie globale du pays visant à réduire les tensions et à promouvoir l’autonomie régionale, en particulier dans les pays touchés par des conflits comme le Yémen.
Aide humanitaire et reconstruction au Yémen
Abordant la crise humanitaire au Yémen, l’ambassadeur iranien a souligné l’urgence de lever le blocus imposé par les États-Unis et l’Arabie saoudite contre ce pays appauvri et de lancer des efforts de reconstruction complets dans ce pays.
« Nous soulignons l’importance de lever complètement le siège du Yémen et de lancer le processus de reconstruction. Soutenir les victimes du conflit et reconstruire [ses] régions déchirées par la guerre sont des étapes essentielles pour [permettre] une stabilité et une sécurité durables et pour répondre aux aspirations du peuple yéménite », a-t-il déclaré.
En 2015, une coalition militaire dirigée par l’Arabie saoudite a lancé une agression féroce et meurtrière à grande échelle contre le Yémen afin de ramener au pouvoir l’ancien dirigeant yéménite, soutenu par Riyad et des alliés occidentaux, qui avait fui le pays.
L’offensive militaire a coûté la vie à plus de 150 000 personnes et en a tué environ 227 000 autres en raison d’une famine persistante et du manque d’établissements de santé qu’elle a provoqués, selon les Nations unies.
Dans l’ensemble, la guerre et le siège simultané des voies vitales de subsistance du pays par le royaume et ses alliés ont créé l’une des crises humanitaires les plus graves au monde, avec des millions de personnes confrontées à la famine, aux déplacements et aux maladies.
Les attaques menées par l’Arabie saoudite, qui ont enrôlé les alliés de Riyad dans la région après leur déclenchement, se sont atténuées au cours des deux dernières années, mais les répercussions de la guerre continuent de faire des ravages dans le pays.
Depuis le début de la guerre menée par l’Arabie saoudite, l’Iran a toujours condamné la campagne militaire et plaidé pour un règlement pacifique du conflit.
Téhéran a parallèlement fourni une aide humanitaire au Yémen, renforçant ainsi son engagement à alléger les souffrances humaines du pays.
Les observateurs estiment que l’appel de la République islamique d'Iran à la levée du blocus et son soutien aux efforts de reconstruction au Yémen mettent en évidence la vision de Téhéran d’une région stable et autosuffisante, libre de toute domination étrangère.
