TV

Le Liban rejette le projet israélien de rester dans le sud du pays au-delà de la date limite de retrait

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Des troupes israéliennes dans le sud du Liban, dans une photo publiée le 31 décembre 2024. (Archives)

Le président du Parlement libanais, Nabih Berri, a déclaré que le Liban avait catégoriquement rejeté le projet d’Israël de rester dans cinq localités du sud du pays au-delà de la date limite de retrait de la semaine prochaine dans le cadre d’un accord de cessez-le-feu.

Berri a fait ces remarques jeudi après que l’administration américaine a indiqué qu’elle soutenait le maintien des forces d’occupation israéliennes dans cinq positions stratégiques dans le sud du Liban après la date butoir de retrait du 18 février.

« Les Américains m’ont informé que l’occupant israélien se retirera le 18 février des villages qu’il occupe encore, mais restera dans cinq points stratégiques. Je leur ai dit, en mon nom, au nom du président Joseph Aoun et du Premier ministre Nawaf Salam, que nous rejetons cela catégoriquement », a insisté Nabih Berri, le président du Parlement libanais après une rencontre le 13 février avec l’ambassadrice des États-Unis au Liban, Lisa Johnson, et le président du comité de surveillance du cessez-le-feu, le général américain Jasper Jeffers, qui se trouvait la veille à Tel-Aviv.

« Si l’occupant reste, vous verrez ce qui se passera », a-t-il ajouté.

Le Hezbollah respecte totalement les clauses de l’accord et pour la Résistance libanaise il est inacceptable que l’armée d’occupation israélienne continue d’exercer une liberté de mouvement au Liban, a noté le président du Parlement libanais avant d’indiquer que l’armée libanaise se déployait au sud du fleuve Litani, dans le respect des clauses de la trêve.

A lire: Frappes aériennes israéliennes sur le Sud-Liban et les régions de la Bekaa et de Hermel

Plus tôt, Berri a rencontré l’ambassadrice des États-Unis au Liban, Lisa Johnson, et le général de division américain Jasper Jeffers.

Berri a déclaré qu’il avait refusé de discuter d’une quelconque prolongation du délai de retrait d’Israël.

« Il est de la responsabilité des Américains d’imposer le retrait, sinon ils auront causé le plus grand revers au gouvernement », a-t-il soutenu.

Depuis le début de la trêve, Israël a violé les termes de l’accord en menant des attaques contre le Liban qui ont fait plusieurs morts et blessés.

Des structures militaires semi-permanentes ont été érigées par l’armée israélienne à Labbouné, au sud de Naqoura, à Tallet Ouweida, près de Kfar Kila, à Tallet Ezziyé surplombant Deir Mimas, à Jabal Blatt, près de Marwahine, et à Tallet Hamames, proche de Khiam, rapporte le quotidien libanais L’Orient-Le Jour.

Le Hezbollah a ouvert un front de soutien aux Palestiniens après qu’Israël a déclenché une guerre génocidaire le 7 octobre 2023, lançant de nombreuses attaques de représailles contre des cibles en territoires palestiniens occupés.

Le 27 novembre 2024, après de lourdes pertes sur le champ de bataille et sans avoir atteint ses objectifs, Israël a été contraint d’accepter une trêve.

L’accord donnait à Israël jusqu’au 26 janvier pour retirer ses forces des zones occupées du Liban, mais le délai a été prolongé jusqu’au 18 février après qu’Israël a refusé de se conformer à l’accord.

Partager Cet Article
SOURCE: FRENCH PRESS TV