Le mouvement de résistance palestinien Hamas a annoncé qu’il procéderait selon le calendrier prévu, samedi 15 février, à la sixième phase de l’échange de prisonniers, à condition qu’Israël « honore ses engagements ».
Des sources palestiniennes proches des négociations ont déclaré, jeudi 13 février, que des progrès significatifs ont été réalisés concernant le maintien du cessez-le-feu entre Israël et le Hamas, facilitant l’échange de prisonniers prévu.
« Le Hamas a confirmé aux responsables égyptiens son engagement à procéder au sixième échange de prisonniers dans les temps, samedi, dès qu’Israël honorera son engagement », a affirmé l’une des sources.
Par ailleurs, les médiateurs ont obtenu du régime israélien l’engagement de mettre en œuvre un protocole humanitaire à partir de jeudi matin, a ajouté une autre source.
Une délégation dirigée par le chef adjoint du bureau politique du Hamas, Khalil al-Hayya, a été envoyée au Caire pour discuter avec les responsables égyptiens afin de surveiller la mise en œuvre de l’accord de cessez-le-feu, a fait savoir le mouvement de résistance palestinien par la voie de communiqué.
Le communiqué ajoute que les réunions récentes ont porté sur la mise en œuvre complète des termes de l’accord, en particulier la fourniture d’abris, la livraison immédiate de maisons préfabriquées, de tentes, de machines lourdes, de fournitures médicales, de carburant et l’acheminement continu d’aide humanitaire, ainsi que toutes les autres dispositions spécifiées.
Le Hamas avait averti plus tôt que la libération des captifs israéliens pourrait être retardée en raison des violations du cessez-le-feu par l’armée israélienne, qui s’est livrée à des fusillades meurtrières, a bloqué la livraison de l’aide humanitaire et limité le retour des Palestiniens vers le nord de Gaza.
L’accord de cessez-le-feu, entré en vigueur le 19 janvier, a largement mis fin à plus de 15 mois de guerre génocidaire israélienne et permis la libération par étapes de captifs israéliens en échange de prisonniers palestiniens dans les geôles israéliennes. Néanmoins, l’accord est de plus en plus remis en cause par le régime israélien que le Hamas l’accuse de ne pas avoir respecté ses engagements, notamment en matière de l’acheminement d’aide. Le mouvement de résistance palestinien a également mentionné la mort de trois Gazaouis ce week-end lors de nouveaux raids israéliens.
Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA) a déclaré, dans un communiqué publié mercredi 12 février, que 801 camions d’aide étaient entrés dans le territoire palestinien plus tôt dans la journée.
Néanmoins, l’OCHA a déploré que l’accès à la région déchirée par la guerre restait sévèrement limité, avec des restrictions strictes sur les fournitures essentielles, notamment le carburant et le matériel médical.
Cela survient alors que le régime israélien a menacé de lancer une « nouvelle » guerre contre Gaza, faisant écho au plan du président américain Donald Trump de déplacer les Palestiniens de la bande de Gaza à moins que tous les captifs israéliens ne soient libérés d’ici samedi.
Cet avertissement a été fait peu de temps après que le Hamas a déclaré qu’il ne céderait pas aux menaces américano-israéliennes concernant la libération des captifs dans le cadre d’une trêve fragile.
Par ailleurs, les Brigades Qods, l’aile armée du mouvement du Jihad islamique, ont averti le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, que le régime sioniste était responsable du sort des captifs détenus à Gaza, ajoutant que la Résistance palestinienne basée à Gaza « adhérera à l’accord de cessez-le-feu dans tous ses détails tant que l’ennemi y restera attaché ».