Alors que le plan controversé de Washington prévoit de s’emparer de la bande de Gaza et de procéder au déplacement forcé de ses habitants sous le prétexte de remettre la région en état, les Nations Unies ont annoncé mardi qu’un montant de plus de 53 milliards de dollars serait nécessaire pour la reconstruction de la région dévastée par la guerre génocidaire du régime israélien.
Dans ce rapport émis sur la demande de l’Assemblée générale, le secrétaire général de l’Organisation des Nations unies (ONU), Antonio Guterres, a écrit ce mardi 11 février dans un rapport : « Les sommes nécessaires au relèvement et à la reconstruction de la bande de Gaza sont estimées à 53 142 milliards de dollars. Sur ce montant, le financement nécessaire à court terme pour les trois premières années est estimé à environ 20 568 milliards de dollars ».
L’Assemblée avait en effet demandé au secrétaire général de lui fournir dans les deux mois suivant le cessez-le-feu à Gaza, une évaluation des besoins de Gaza à court, moyen et long terme.
« Bien qu’il n’ait pas été possible, dans le contexte actuel, d’évaluer pleinement l’ensemble des besoins dans la bande de Gaza, l’évaluation initiale révèle l’ampleur considérable des besoins en matière de relèvement et de reconstruction dans le territoire », indique le patron de l’ONU dans ce rapport.
Le 25 janvier, le président des États-Unis, Donald Trump, a émis une proposition stipulant le départ forcé des habitants de la bande de Gaza vers des pays voisins, tels que l’Égypte et la Jordanie. Ce plan a provoqué des réactions négatives de la part de ces deux pays, ainsi que d’autres nations arabes et d’organisations régionales et internationales.
Peu de temps après, lors d’une conférence de presse conjointe à Washington avec le Premier ministre sioniste Benjamin Netanyahu, Donald Trump a avivé les tensions existantes en révélant son intention de vouloir s’emparer de la bande de Gaza.
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Les allégations sans précédent et inattendues de Trump, le 4 février 2025, concernant l’occupation de la bande de Gaza déchirée par la guerre ont fait un tollé général, suivies d’une vague de confusions et de condamnations.
Les défenseurs des droits de l’Homme et les politiciens ont fermement rejeté et condamné le plan du locataire de la Maison Blanche. Les critiques affirment qu’en présentant son plan,Trump ne soutient pas seulement le nettoyage ethnique à Gaza, mais qu’il viole également la Charte des droits de l’homme des Nations Unies.
Le régime sioniste, avec le soutien des États-Unis, a lancé une guerre dévastatrice contre les habitants de la bande de Gaza le 7 octobre 2023. En conséquence, en plus des destructions massives et de la famine meurtrière, plus de 157 000 Palestiniens, dont la plupart sont des femmes et des enfants, ont été tués ou blessés, et plus de 14 000 personnes sont portées disparues.