Le vice-ministre iranien des Affaires étrangères chargé des affaires juridiques et internationales a déclaré que l’Iran avait porté plainte auprès du Conseil de sécurité des Nations unies contre les menaces proférées par le président américain, Donald Trump, contre la République islamique d’Iran.
Kazem Gharibabadi a fait cette annonce dans un post sur X mardi 11 février, trois jours après que Trump a prévenu qu’il préférerait conclure un accord avec l’Iran plutôt que de « le bombarder à outrance... Ils ne veulent pas mourir. Personne ne veut mourir. »
Gharibabadi a déclaré que la participation massive du peuple iranien à la marche de lundi pour célébrer le 46e anniversaire de la victoire de la Révolution islamique de 1979 était « une réponse forte aux récentes menaces du président américain ».
« L’Iran protégera résolument sa sécurité et ses intérêts nationaux », a-t-il ajouté.
Téhéran poursuivra légalement Trump pour ses déclarations qui « vont à l’encontre du droit international et de la Charte de l’ONU », a-t-il déclaré, notant qu’une lettre de protestation serait enregistrée comme un document officiel du Conseil de sécurité de l’ONU.
L’avertissement de Trump intervient quelques jours après avoir signé un décret visant à réduire à zéro les exportations de pétrole de l’Iran, tout en affirmant qu’il souhaitait un accord sur le nucléaire.
Cette directive fait partie des sanctions plus larges réimposées après que Trump a retiré unilatéralement Washington en 2018 du Plan global d’action conjoint de 2015 sur le programme nucléaire iranien.
Réagissant à la menace proférée par Trump, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a déclaré lundi que l’Iran « ne cherche pas la guerre, mais ne cédera pas aux pressions étrangères ».
Il a également critiqué la déclaration du président américain selon laquelle il serait prêt à tenir des pourparlers avec l’Iran en rétablissant en même temps sa soi-disant campagne de « pression maximale » contre l’Iran.
« Trump dit qu’il faut dialoguer, puis il signe et annonce toutes les conspirations possibles pour mettre la Révolution [islamique] à genoux », a déclaré le président Pezeshkian.