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Au moins six morts dans une frappe de drone israélienne dans l'est du Liban, en pleine violation du cessez-le-feu

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
De la fumée s'élève du site d'une frappe aérienne israélienne qui a ciblé une zone à la périphérie de la ville de Baalbek, à l'est du Liban, dans la vallée de la Bekaa, le 6 fevrier 2025. ©AFP

Moins de trois mois après l’instauration d’un cessez-le-feu fragile entre Israël et le mouvement de résistance Hezbollah, des tensions persistent en raison de nouvelles violations de l’accord. Le régime israélien a mené des attaques dans la vallée de la Bekaa, qui ont fait au moins six morts et deux blessés.

L’Agence nationale de presse officielle libanaise (NNA) a rapporté, le samedi 8 février, qu’une attaque de drone israélienne a ciblé la région d’al-Shaara, près de la ville de Jennata.

Le rapport souligne également les survols fréquents d’avions militaires israéliens à moyenne altitude au-dessus du sud du Liban.

Parallèlement, l’armée israélienne a mené un raid sur le village d’al-Aadaissah, près de la Ligne bleue, marquant la frontière avec les territoires occupés.

Quelques heures plus tard, l’armée israélienne a prétendu dans un communiqué que la frappe avait été menée contre un « site de fabrication et de stockage d’armes stratégiques » appartenant au groupe de résistance Hezbollah dans la vallée de la Bekaa.

Après avoir subi de lourdes pertes sans atteindre ses objectifs, Israël a été contraint d’accepter un cessez-le-feu, avec le mouvement de résistance Hezbollah.

Cependant, des attaques quasi quotidiennes continuent d’être menées, en violation de cet accord, avec des frappes sur les terres agricoles et le bétail dans le sud du Liban.

En réponse, le Liban a déposé une plainte auprès du Conseil de sécurité des Nations Unies le 10 janvier, dénonçant ces violations répétées. 

Le Hezbollah a confié au gouvernement libanais la responsabilité d’assurer le retrait total des forces militaires israéliennes du sud du Liban.

Malgré des engagements pris pour prolonger le cessez-le-feu jusqu’au 18 février, le Liban a récemment signalé que l’armée israélienne n’avait pas respecté la date limite pour le retrait de ses troupes et avait tué une vingtaine de personnes dans le sud du pays.

Des installations militaires près de Damas ciblées par des frappes aériennes israéliennes

Le 8 février toujours, des frappes aériennes israéliennes ont visé plusieurs sites militaires dans la province de Deraa, au sud-ouest de la Syrie, ainsi que dans la campagne de la capitale syrienne, Damas.

Selon la chaîne d’information libanaise al-Mayadeen citant des sources locales, un endroit dans la ville d’Inkhil a été la cible des frappes israéliennes.

Aucune information n’a immédiatement été fournie concernant d’éventuelles victimes ou l’étendue des dégâts causés par ces frappes.

Des dépôts de munitions dans la région d’al-Dreij, à proximité de Damas, ont également été touchés, et des explosions ont été entendues dans la ville de Quneitra, près du plateau du Golan occupé, ainsi que dans la ville côtière de Tartous.

Depuis le renversement du gouvernement du président Bachar al-Assad début décembre 2024, l’armée israélienne a intensifié ses frappes contre des installations militaires syriennes, ciblant des équipements et des arsenaux militaires.

Les attaques du régime occupant ont suscité une condamnation généralisée, car elles violent la souveraineté de la Syrie et détruisent les biens appartenant à la nation arabe.

Israël, qui occupe le plateau du Golan depuis 1967, a également envahi au lendemain de la chute d’Assad, une zone tampon surveillée par l’ONU dans le sud-ouest de la Syrie. Cela a permis à Israël de prendre le contrôle du côté syrien du mont Hermon, connu sous le nom de Jabal al-Sheikh en arabe, ainsi que de plusieurs villes et villages syriens.

Les critiques se multiplient à l’encontre du régime sioniste pour avoir mis fin à l’accord de cessez-le-feu de 1974 avec la Syrie et pour avoir exploité le chaos qui règne dans la région après la chute d’Assad pour étendre son territoire.

Les Nations Unies avaient établi une zone tampon sur le plateau du Golan occupé après la guerre israélo-arabe de 1973, où environ 1 100 soldats de l’ONU patrouillent depuis lors.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV