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Maroc, Puntland, Somaliland, trois destinations envisagées par Trump pour les réfugiés de Gaza

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Des déplacés palestiniens en chemin vers le nord de Gaza poussent une voiture surchargée à Nousseirat, le 28 janvier 2025. (AFP)

Le Maroc, le Puntland et le Somaliland ont été fixés comme destinations potentielles pour les Palestiniens qui pourraient être expulsés de force de Gaza dans le cadre du plan controversé du président américain, Donald Trump, visant à « prendre le contrôle » de la bande de Gaza.

L’administration Trump a proposé de relocaliser les Gazaouis au Maroc, dans l’État somalien du Puntland et dans la République sécessionniste du Somaliland, soulignant que leur dépendance à l’égard de la reconnaissance de Washington devrait être utilisée pour faire avancer la proposition du président américain, a rapporté la chaîne 12 de la télévision israélienne.

Le Maroc cherche à faire reconnaître sa souveraineté sur la région contestée du Saraha occidental, tandis que le Somaliland et le Puntland ne sont pas reconnus mondialement comme des pays indépendants.

Ce rapport intervient alors que Trump a déclaré jeudi que Gaza serait « cédée » aux États-Unis par Israël, dans le cadre de son plan visant à expulser les habitants du territoire palestinien vers les pays voisins et à s’en emparer.

Trump avait insisté sur le fait que les pays voisins, à savoir l’Égypte et la Jordanie, accepteraient les Palestiniens déplacés de la bande de Gaza, malgré leur opposition à tout déplacement forcé de Palestiniens.

Ses propos ont suscité de nombreuses condamnations de la part de la Palestine, de l’ONU et du monde arabe, les considérant comme un coup potentiellement fatal à la solution dite « à deux États » du conflit israélo-palestinien.

Trump prévoit également le transfert d’environ 100 000 Palestiniens vers des pays étrangers, dont l’Albanie et l’Indonésie, selon un précédent rapport de Channel 12.

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Le rapport décrit l’Albanie comme « un pays européen pauvre qui a besoin de main d’œuvre et qui a le potentiel d’offrir des mesures incitatives importantes pour le persuader d’absorber un grand nombre de réfugiés palestiniens ».

L’Espagne et l’Irlande critiquent la proposition d’Israël d’héberger les Palestiniens déplacés

Le plan de Trump a été salué par le ministre israélien des Affaires militaires, Israël Katz, qui a également suggéré que l’Espagne, l’Irlande, la Norvège et d’autres pays qui ont condamné la guerre d’Israël à Gaza « sont légalement obligés de permettre à tout résident de Gaza d’entrer sur leur territoire ».

Le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares, a rejeté jeudi la proposition de Katz, soulignant que « tout d’abord, personne ne devrait débattre de l’endroit où les Palestiniens de Gaza devraient aller, car ce débat est clos. La terre des Palestiniens de Gaza, c’est Gaza. Gaza doit faire partie du futur État palestinien, comme le reconnaissent l’Espagne et la majorité des nations de la planète ».

« Ce que nous faisons, c’est déployer autant que possible notre aide humanitaire pour aider la population après que plus de 45 000 personnes innocentes ont été victimes de bombardements aveugles », a déclaré Albares dans une interview à la chaîne de télévision RNE.

Il a ajouté que le monde doit aider à reconstruire Gaza comme « première étape » pour remettre sur pied l’État de Palestine, qui comprend Gaza et la Cisjordanie occupée.

« L’Union européenne a clairement indiqué qu’elle se positionnait en faveur d’une solution à deux États », a-t-il souligné.

Le ministère irlandais des Affaires étrangères a également réagi aux commentaires de Katz, les qualifiant d’inutiles et de source de distraction 

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« L’objectif doit être une augmentation massive de l’aide à Gaza, le retour des services de base et un cadre clair dans lequel les personnes déplacées peuvent rentrer », a déclaré le ministère.

L’année dernière, l’Espagne, l’Irlande et la Norvège ont officiellement reconnu un État palestinien dans une tentative coordonnée d’exercer une pression internationale supplémentaire sur le régime sioniste pour qu’il mette fin à sa campagne génocidaire dans la bande de Gaza assiégée.

L’annonce par l’Espagne, l’Irlande et la Norvège de reconnaître l’État palestinien a déclenché une réaction de colère d’Israël, qui a rappelé ses ambassadeurs dans les trois pays.

Plus des deux tiers pays membres de l’ONU, soit environ 140 pays, reconnaissent déjà un État palestinien.

Au cours des 15 mois de guerre génocidaire du régime israélien contre le peuple palestinien, qui a débuté en octobre 2023, plus de 47 583 personnes ont été tuées et 111 633 blessées, pour la plupart des enfants et des femmes.

Les 2,3 millions d’habitants de Gaza ont été déplacés à plusieurs reprises et une grande partie du territoire assiégé est en ruines.

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Le 15 janvier, le régime israélien, n’ayant réussi à atteindre aucun de ses objectifs de guerre, y compris « l’élimination » du Hamas ou la libération des prisonniers, a été contraint d’accepter un accord de cessez-le-feu avec le mouvement de résistance palestinien Hamas.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV