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Donald Trump signe un décret prévoyant des sanctions contre la CPI

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le président des États-Unis Donald Trump tient un décret exécutif concernant le retrait du Conseil des droits de l’homme de l'ONU dans le bureau ovale de la Maison-Blanche, le 4 février 2025. (AP)

Le président américain, Donald Trump, a signé ce jeudi 6 février un décret imposant des sanctions à la Cour pénale internationale (CPI) pour ce qu’il a qualifié d’« enquêtes sans fondement » visant les États-Unis et leur proche allié, Israël, au sujet du génocide à Gaza.

Le président américain a prétendu que le tribunal de La Haye avait « abusé de son pouvoir » en émettant un mandat d’arrêt contre le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, qui s’est entretenu mardi 4 février avec lui.

L’ordonnance indiquait également que le tribunal s’était engagé dans des « actions illégitimes et sans fondement visant les États-Unis et Israël », faisant référence aux enquêtes de la CPI sur les crimes de guerre américains en Afghanistan et sur l’attaque israélienne contre Gaza.

Selon le décret de Trump, le président américain dispose désormais de pouvoirs étendus pour geler les avoirs et imposer des interdictions de voyager aux membres du personnel de la CPI et à leurs familles. Les sanctions seraient imposées si Washington déterminait que des membres du personnel de la CPI sont impliqués dans des efforts visant à enquêter ou à poursuivre des Américains et certains alliés des États-Unis, y compris des Israéliens.

En novembre dernier, la CPI a émis des mandats d’arrêt contre Netanyahu et son ancien ministre des Affaires militaires, Yoav Gallant.

La Chambre préliminaire I de la CPI a émis des mandats d’arrêt contre Netanyahu et Gallant « pour crimes contre l’humanité et crimes de guerre commis entre le 8 octobre 2023 et le 20 mai 2024, jour où l’accusation a déposé les demandes de mandats d’arrêt », a-t-elle confirmé dans un communiqué jeudi.

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C’était la première fois en 22 ans d’histoire que la Cour émettait des mandats d’arrêt contre de hauts responsables alliés à l’Occident.

Dans sa déclaration, la Chambre préliminaire I de la CPI, composée de trois juges, a déclaré avoir rejeté les appels interjetés par Israël contestant sa compétence.

En 2020, au cours de son premier mandat, Trump a imposé des sanctions financières et une interdiction de visa à la procureure de la CPI de l’époque, Fatou Bensouda, ainsi qu’à d’autres hauts responsables et membres du personnel.

L’administration Trump de l’époque a pris cette décision après que Bensouda a lancé une enquête sur les allégations de crimes de guerre contre des soldats américains en Afghanistan.

Le président Joe Biden a levé les sanctions peu après son entrée en fonction en 2021.

En janvier 2024, la Cour internationale de justice (CIJ) a statué qu’Israël devait prendre toutes les mesures en son pouvoir pour empêcher un génocide à Gaza. Mais le régime sioniste a ignoré le verdict de la Cour.

Par ailleurs, Cuba a officiellement annoncé son intention de se joindre à l’affaire de l’Afrique du Sud contre Israël devant la CIJ. Cuba est le 14e pays à se joindre à cette affaire contre Israël.

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En décembre 2023, l’Afrique du Sud a engagé des poursuites judiciaires contre Israël, l’accusant d’avoir violé la Convention sur le génocide dans son traitement des Palestiniens à Gaza.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV