Le porte-parole du Hamas a dénoncé la proposition de Trump concernant la délocalisation des Gazaouis et la prise de contrôle du territoire palestinien par Washington, la qualifiant de totalement inadmissible.
Lors d’une interview accordée à la chaîne d’information Al-Araby Al-Jadeed, jeudi 6 février, Hazem Qassem a déclaré : « Les propos de Trump sur la prise de contrôle de Gaza par Washington équivalent à une déclaration ouverte d’intention d’occuper la bande de Gaza. »
« Nous n’avons besoin d’aucun pays pour gérer la bande de Gaza et nous n’accepterons pas de remplacer un occupant par un autre [...] Gaza appartient à son peuple et ce peuple ne quittera pas Gaza », a-t-il martelé.
Soulignant que la contestation, à elle seule, n’est pas suffisante, il a appelé toutes les fractions à Gaza à s’unir face au plan de Trump.
Par ailleurs, il exprimé des inquiétudes quant au fait que le régime israélien puisse exploiter les propos de Trump pour répandre la guerre dans la bande Gaza.
Le porte-parole du Hamas a déploré que le gouvernement américain soutienne l’approche israélienne d’occupation et de poursuite des agressions contre le territoire palestinien.
Azam Qassem a appelé les pays arabes à tenir une réunion d’urgence pour prendre des mesures efficaces face au scénario américain concernant le déplacement forcé des Palestiniens de Gaza vers l’Égypte et la Jordanie.
« Nous appelons les nations arabes et les organisations internationales à prendre des mesures fortes pour rejeter ce scénario. »
Le 19 février, le président américain Donald Trump a avancé une proposition sur l’expulsion des Gazaouis de leurs terres, et les réinstaller en Égypte et en Jordanie. Le président américain a en outre proposé que Washington prenne le contrôle du territoire palestinien.
Il a fait cette proposition sous prétexte de la difficulté des conditions de vie dans la bande de Gaza en raison des destructions généralisées causées par les attaques israéliennes.
De nombreux pays à travers le monde, en particulier les pays musulmans dont l’Arabie Saoudite, l’Égypte et la Jordanie ont exprimé leur opposition à ce plan.
Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Esmaïl Baghaï, a quant à lui catégoriquement rejeté le plan de nettoyage de Gaza et une prise de contrôle américaine de ce territoire palestinien assiégé, dénonçant un plan conforme au projet du régime sioniste qui vise à anéantir la Palestine.
