L’Agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) a tiré la sonnette d’alarme sur la détérioration des conditions de vie au camp de réfugiés Jénine, en raison de l’agression continue d’Israël en Cisjordanie occupée.
Lors d’une conférence de presse tenue mardi 4 février, Juliette Touma, directrice de la communication de l’UNRWA, a déclaré que les résidents du camp Jénine ont enduré l’impossible, ajoutant que des dizaines de maisons et de rues ont été détruites depuis le 21 janvier par les explosifs et des bulldozers israéliens.
« De grandes parties du camp ont été complètement détruites par une série de détonations des forces israéliennes. On estime que 100 maisons ont été détruites ou fortement endommagées », a-t-elle déclaré.
Le régime israélien a intensifié ses attaques, notamment ses attaques de drone, ciblant les habitations et les véhicules palestiniens en Cisjordanie, forçant ainsi les civils à fuir leur maison.
Soulignant l’impact dévastateur de ces attaques sur le système éducatif, la responsable a précisé : « Dimanche, un attaque s’est produite au moment où les enfants retournaient de l’école ».
Selon l’UNRWA, treize écoles du camp et des environs restent fermées, affectant ainsi 5 000 enfants.
Israël a interdit les opérations de l’UNRWA dans les territoires palestiniens occupés, et les contacts de l’agence avec les autorités israéliennes sont également suspendus depuis le 30 janvier. Juliette Touma a ajouté que les services de l’UNRWA à Jénine avaient été totalement arrêtés depuis début décembre.
Lundi, les autorités palestiniennes ont lancé des accusations de « nettoyage ethnique », tandis qu’un rapporteur spécial de l’ONU a accusé Israël d’« intention génocidaire » en tuant au moins 70 Palestiniens à Jénine depuis le début de l’année.
Mardi, le ministère palestinien des Affaires étrangères a fermement condamné dans un communiqué, les attaques israéliennes dans le nord de la Cisjordanie occupée, notamment à Jénine, Tulkarem, Tubas, Far'a et Tammun.
Le ministère palestinien a déclaré que des civils sont déplacés de force de leurs maisons sous la menace armée, tandis que des quartiers entiers sont détruits à l’explosif, « ce qui entraîne une modification forcée de la situation démographique de la Cisjordanie ».
Ces actes ont été qualifiés de « violations flagrantes du droit international, du droit international humanitaire et des Conventions de Genève ».
Il a été également indiqué que ces actes reflètent une politique officielle israélienne visant à approfondir l’annexion progressive de la Cisjordanie occupée au profit de l’expansion des colonies israéliennes.
Pour le ministère palestinien des Affaires étrangères, une intervention de la part de la communauté internationale est nécessaire pour mettre un terme à ces actions.
Le communiqué tient le régime israélien responsable des conséquences de ces politiques et appelle la communauté internationale à rompre son silence et à remplir ses obligations légales et morales pour mettre fin à cette agression.