Le président de l’Organisation iranienne de l’énergie atomique (OIEA) a décrit le programme nucléaire iranien comme étant entièrement transparent et pacifique.
Mohammad Eslami a fait ces remarques ce dimanche 2 février lors d’une interview télévisée au cours de laquelle il a évoqué les derniers acquis et développements dans l’industrie nucléaire du pays.
« Notre industrie nucléaire est arrivée à un stade permettant d’exploiter cette technologie », a déclaré M. Eslami.
Les technologies de pointe sont aujourd’hui déterminantes au niveau international, a-t-il indiqué notant que l’Iran avait désormais brisé le monopole et qu’il était en mesure de s’imposer grâce à ses propres recherches.
Les puissances arrogantes nous interdisent certes l'accès à la technologie nucléaire, toutefois, nous poursuivons notre programme pacifique en toute indépendance, a déclaré le haut responsable qui a poursuivi en ces termes : " Cette technologie offre de multiples avantages. Elle profite à la population. Les résultats sont au rendez-vous dès lors que l'on crée les capacités nécessaires. Nous sommes maintenant sur cette voie et nous pouvons utiliser la technologie nucléaire pour faire avancer et influer sur diverses questions".
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Plus loin dans ses propos, le responsable iranien est revenu sur les accusations sans fondement concernant la nature militaire du programme pacifique de l'Iran, les qualifiant d'excuses qui conviennent à l'Occident.
Les pourcentages d’enrichissement requis varient d’un pays à l’autre, a-t-il expliqué poursuivant que l'Iran avait toujours accepté les inspections et qui elles, ont fait la lumière sur les activités nucléaires du pays.
En ce qui concerne le dossier nucléaire iranien et les sanctions, M. Eslami a déclaré : « Pour que nous ayons une image réelle de la situation, examinons la réunion de Davos ».
« Ce Forum est l'occasion de montrer les orientations et de voir sur quels points les pays se concentrent. L'un des axes les plus importants était les nouvelles technologies, qui font l'objet d'une concurrence féroce entre les pays développés », a-t-il déclaré.
« La principale condition, selon ces pays, est de soutenir les intérêts des États-Unis. Ce point était au centre de toutes les discussions du groupe de pression maximale. La question principale est celle des technologies avancées et comme nous ne sommes pas membres des blocs, cela nous est interdit », a-t-il expliqué.
« Le statut de l'Agence stipule clairement que les règles et l’accord de garanties généralisées de l'Agence doivent être ratifiés au sein des pays. Il y a deux éléments : l’accord de garanties généralisées de l'Agence et le TNP (Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires). Ces deux dispositifs doivent être inscrits dans la législation de tout pays souhaitant mener des activités nucléaires pacifiques. L'Agence a pour mission de faciliter et de soutenir l'accès de chaque pays à la technologie nucléaire. Cependant, en coulisses, le Congrès américain a adopté en 1955 la loi dite «123 », qui stipule que tout pays souhaitant entrer dans ce domaine doit passer un accord avec les États-Unis », a noté le chef de l'OIEA.
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« Cette loi stipule que si vous n'avez pas de relations avec les États-Unis et que vous ne vous conformez pas à leurs exigences, vous ne pouvez pas mener d'activités nucléaires. Les États-Unis exercent un contrôle strict et n'autorisent aucun pays à opérer sans leur approbation. Nous faisons face à un courant politique et sécuritaire qui a instauré une pression maximale et créé des obstacles », a-t-il conclu.