Les prisonniers palestiniens récemment libérés ont signalé de graves tortures qu'ils ont subies de la part des autorités pénitentiaires israéliennes.
Les témoignages des détenus libérés dans le cadre de l'échange de prisonniers entre Israël et le Hamas ont révélé l'ampleur des crimes qu'ils ont endurés avant leur libération des prisons de l'occupation israélienne, y compris des coups violents qu'ils ont reçus de la part des gardiens de prison et qui ont entraîné chez certains des fractures des côtes.
Le Bureau d’information des prisonniers palestiniens a évoqué, dans un communiqué, les tortures physiques et psychologiques généralisées, la famine systématique et la négligence médicale délibérée, qui ont conduit à l’apparition de maladies, notamment la gale, parmi les prisonniers.
Le transfert immédiat de plusieurs détenus libérés vers des hôpitaux pour y être soignés après des années de captivité « souligne les conditions horribles qu'ils ont endurées dans ces prisons fascistes, où l'occupation [israélienne] emploie des méthodes de torture brutales qui violent toutes les lois et conventions internationales relatives aux droits des prisonniers », précise le communiqué.
Le Bureau d’information des prisonniers avertit que la torture, la répression et les abus infligés aux détenus palestiniens « constituent des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité », appelant à une intervention urgente de la communauté internationale, des Nations Unies et de toutes les organisations humanitaires et de défense des droits de l’homme pour mettre un terme à ces violations.
Des responsables du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) ont, eux aussi, exprimé leur indignation face à l’état de santé des prisonniers palestiniens lors de l'échange de prisonniers, samedi, entre les autorités d'occupation et la Résistance palestinienne.
Les détenus palestiniens, remis au CICR après leur libération d'une prison israélienne, ont été conduits enchaînés, les mains derrière la tête et ayant des bracelets portant des symboles israéliens.
Selon le journal israélien Haaretz, le personnel du CICR a été choqué par le traitement réservé aux prisonniers palestiniens.
Issa al-Darabi, un prisonnier libéré de la prison de Ramon, a partagé avec Al-Mayadeen l’expérience pénible des détenus palestiniens dans les prisons israéliennes. Il a révélé que l’occupation israélienne appliquait une politique de famine systématique contre les détenus, tandis que les soldats israéliens détenus par le Hamas à Gaza poursuivaient leur vie quotidienne comme s’ils étaient chez eux.
Le bureau d'information des prisonniers palestiniens a également signalé que les autorités israéliennes se livrent à une répression systématique contre les détenus libérés et empêchent leurs familles d’organiser des réceptions de bienvenue.
Parallèlement, les gouvernorats de Ramallah et d’al-Bireh ont signalé que 10 détenus libérés ont été transférés vers des hôpitaux en raison de leur état de santé critique.
À Gaza, les prisonniers libérés ont été emmenés à l'hôpital européen de Khan Younès, dans la partie sud de la zone assiégée, pour des examens médicaux après leur libération.
Le Hamas avait auparavant déclaré que les violations continues contre les détenus palestiniens exigeaient une action immédiate de la part des Nations Unies, de la communauté internationale et des organisations humanitaires et de défense des droits de l'homme.
Le groupe palestinien a condamné les violations horribles qui continuent d'être commises contre les courageux détenus palestiniens, les qualifiant de « crimes de guerre » et de « crimes contre l'humanité ».
Le mouvement a souligné que plusieurs détenus ont été transférés directement des prisons de l'occupation vers des hôpitaux pour recevoir des soins médicaux en raison des abus et des tortures qu'ils ont subis.
Le correspondant d’Al-Mayadeen à Gaza a rapporté que les détenus libérés dans le cadre de l'échange de prisonniers ont été sévèrement battus par les geôliers pendant plusieurs jours avant leur libération.
Il a également rapporté samedi que certains des détenus libérés souffraient de fractures aux côtes résultant des coups violents infligés par les geôliers israéliens pendant plusieurs jours.
