La République islamique d’Iran annonce la présentation de trois satellites de télédétection et de communication de fabrication nationale, ce qui témoigne des progrès remarquables réalisés par le pays dans le domaine de l’industrie spatiale au cours des dernières années.
Les modèles améliorés des satellites de télédétection Pars-1 et Pars-2, ainsi que du satellite de communication Navak, seront exposés demain dimanche 2 février lors d’une cérémonie à l’occasion de la Journée nationale des technologies spatiales.
La cérémonie devrait se tenir dans les locaux du ministère iranien des Technologies de l’information et de la communication dans la capitale Téhéran.
Le président iranien Massoud Pezeshkian, le ministre de la Défense le général de brigade Aziz Nasirzadeh, le ministre des Technologies de l’information et de la communication Sattar Hashemi et le directeur de l’Agence spatiale iranienne (ASI) Hossein Salariyeh y seront présents.
La version améliorée du satellite Pars-1 présente des améliorations significatives par rapport au modèle précédent.
Le satellite de télédétection Pars-2 bénéficie d’une précision d’imagerie bien supérieure, avec un spectre visuel de 8 mètres en couleur et de 4 mètres en noir et blanc respectivement.
De plus, le satellite de communication Navak est destiné à améliorer les télécommunications à haute altitude. Le satellite est fabriqué pour tester les communications sur une orbite elliptique allongée et serait placé sur une telle orbite pour la première fois.
Une exposition des réalisations des chercheurs iraniens dans le domaine des technologies aérospatiales devrait également se tenir en marge de la cérémonie de dévoilement.
Le directeur de l’Agence spatiale iranienne (ASI) Hossein Salariyeh a déclaré ce samedi 1er février que l’Iran intensifiait son programme spatial avec 25 satellites actuellement en construction et prévoyait de lancer deux satellites d’ici la fin de l’année civile iranienne, qui se termine le 20 mars. Il a noté que huit satellites nationaux sont entièrement construits et prêts à être lancés.
Malgré les sanctions imposées par les pays occidentaux ces dernières années, l’Iran a fait des pas de géant dans le programme spatial civil.
L’Iran fait partie des 10 premiers pays au monde capables de développer et de lancer des satellites.
Le 27 septembre 2024, la force aérospatiale du Corps des gardiens de la Révolution islamique (CGRI) a lancé avec succès le satellite d’imagerie local Nour-3 en orbite.
Nour-3 (Lumière-3) a été lancé par le porte-satellite Qased (Messenger) et placé sur une orbite à 450 kilomètres au-dessus de la surface de la Terre.
L’Iran a déjà envoyé avec succès le satellite de recherche local Mahda, ainsi que deux cargaisons de recherche, dans l’espace à bord du lanceur de satellites Simorgh (Phoenix) (SLV) développé par les spécialistes du pays.
Mahda pèse 32 kilogrammes et sa tâche principale est de tester les sous-systèmes liés aux satellites, de vérifier la fonction du SLV Simorgh dans la distribution de cargaisons spatiales et d’évaluer les performances des nouvelles conceptions et la fiabilité des technologies locales dans l’espace.