La candidate au poste de directrice nationale du renseignement américain, Tulsi Gabbard a reconnu que le gouvernement américain avait dépensé plus d'un demi-milliard de dollars pour former et armer les militants affiliés à Al-Qaïda en Syrie.
Lors de son audience de confirmation, Gabbard a déclaré ce vendredi que les tentatives visant à aider Al-Qaïda en Syrie faisaient partie du programme américain Timber Sycamore, qui était le plan de la CIA pour renverser le gouvernement syrien.
Gabbard a également fait référence à un courriel envoyé par l'ancien conseiller à la sécurité nationale des États-Unis, Jake Sullivan, à l'ancienne secrétaire d'État Hillary Clinton, dans lequel Sullivan avait reconnu qu'« Al-Qaïda est du côté [de l'Amérique] en Syrie ».
En même temps elle a affirmé que Hayat Tahrir al-Cham (HTC), actuellement au pouvoir en Syrie, est une branche d'Al-Qaïda, et qu'il est engagé dans des violences contre les minorités religieuses de ce pays.
Après ses révélations, Gabbard a été accusée par le sénateur Mark Kelly de « répéter… des informations iraniennes ».
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L’histoire du soutien américain à Al-Qaïda remonte à l’invasion soviétique de l’Afghanistan, lorsque le gouvernement américain a soutenu de nombreux groupes et individus qui feraient plus tard partie d’Al-Qaïda.
Al-Qaïda est un groupe terroriste salafiste impliqué dans de nombreuses attaques contre des civils en Asie de l’Ouest, qui ont fait des milliers de morts, musulmans et non-musulmans.
Le groupe est considéré comme responsable de nombreuses attaques terroristes en Europe et aux États-Unis, la plus meurtrière étant celle du 11 septembre, qui a fait environ 3 000 morts.
En plus de causer des pertes civiles massives, les actions d’Al-Qaïda ont également été utilisées par des groupes antimusulmans pour inciter à la haine et à la violence contre tous les musulmans.