Le président américain Donald Trump a menacé les pays membres des BRICS de taxes douanières au cas où ils tentent de porter atteinte au dollar américain, avertissant que les pays abandonnant le dollar « devraient dire bonjour aux tarifs douaniers et au revoir à l’Amérique ».
Pour tenter de dissuader les BRICS de remplacer le dollar américain comme monnaie de réserve, Trump a réitéré ce jeudi 30 janvier, la même menace de tarifs douaniers qu’il avait proférée après son élection à la présidence des États-Unis en novembre.
« Nous allons exiger de ces pays de toute évidence hostiles qu’ils s’engagent à ne pas créer une nouvelle monnaie des BRICS ni à soutenir une autre monnaie pour remplacer le puissant dollar américain, ou bien ils seront soumis à des droits de douane à 100 % », a déclaré Trump. « Il n’y a aucune chance que les BRICS remplacent le dollar américain dans le commerce international, ou ailleurs », a-t-il ajouté.
Bien que les BRICS n’aient pas de monnaie commune, les discussions sur la réduction de la dépendance envers le dollar américain ont pris de l’ampleur, en particulier après que l’Occident a imposé des sanctions à la Russie au sujet de l’Ukraine.
La déclaration de Trump est presque identique aux remarques qu’il a faites après son investiture, menaçant l’Union européenne de tarifs douaniers.
Outre les BRICS et l’UE, le président américain a également pris pour cible le Canada et le Mexique, les accusant de ne pas avoir réussi à mettre un terme à l’immigration illégale et au trafic de fentanyl aux États-Unis. En novembre dernier, il s’était engagé à imposer des droits de douane de 25 % sur les importations en provenance de ces deux pays.
Représentant près de la moitié de la population mondiale, les BRICS sont largement considérés comme un contrepoids au G7 dominé par l’Occident.
Le bloc, fondé en 2009 pour défier l’hégémonie économique occidentale, était à l’origine composé du Brésil, de la Russie, de l’Inde, de la Chine et de l’Afrique du Sud. Il s’est depuis élargi pour inclure l’Égypte, l’Éthiopie, les Émirats arabes unis, l’Indonésie et l’Iran, tous des acteurs clés de l’ordre mondial multipolaire émergent.