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La France quitte sa dernière base au Tchad

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Des camions transportant des véhicules et du matériel de l'armée française quittent la base de Kossei le 30 janvier 2025. ©AFP

L’armée française a officiellement quitté sa dernière base militaire au Tchad lors d’une cérémonie à N’Djamena, la capitale du pays, marquant ainsi la mie en œuvre totale d’un retrait imposé de ce pays d’Afrique centrale.

Le colonel Guillaume Vernet, porte-parole de l’état-major des armées à Paris, a annoncé jeudi 30 janvier que le camp de Kossei a été remis officiellement à l’armée tchadienne.

Le Tchad a affirmé que ce transfert indique la fin de la présence militaire française sur son territoire, et ce, conformément à la volonté des hautes autorités tchadiennes. La fermeture de la base d’Adij Kossei indique la fin de la présence militaire française sur le territoire tchadien.

À la fin du mois de novembre 2024, le Tchad a abruptement décidé de mettre un terme à sa coopération militaire avec la France, l’ancienne puissance coloniale.

En conséquence, les forces françaises ont commencé leur retrait du pays à la fin de décembre, avec un départ notable de la base de Faya-Largeau le 26 décembre, suivi du retrait d’une seconde base à Abéché le 11 janvier.

Les autorités tchadiennes avaient préalablement affirmé que la date limite du 31 janvier pour le retrait des troupes françaises était « non négociable ».

Le président Mahamat Idriss Deby Itno a souligné que les accords de coopération avec la France étaient devenus totalement obsolètes face aux réalités politiques et géostratégiques actuelles.

Ce pays, majoritairement désertique, a constitué un point stratégique essentiel pour la présence militaire française en Afrique, agissant comme le dernier bastion dans la région du Sahel.

L’ex-puissance coloniale a compté jusqu’à plus de 5 000 militaires au Sahel dans le cadre de l’opération Barkhane, stoppée fin novembre 2022. Entre 2022 et 2023, quatre anciennes colonies françaises, le Niger, le Mali, la Centrafrique et le Burkina Faso, ont enjoint Paris à retirer son armée de leurs territoires, où elle était historiquement implantée.

La France réduit sa présence militaire en Côte d’Ivoire et au Gabon, ce qui témoigne d’un déclin plus large de son influence en Afrique de l’Ouest et en Afrique centrale.

De plus, le Sénégal est en pourparlers pour organiser le retrait des troupes françaises d’ici la fin de l’année 2025.

Dans un contexte plus large, les États-Unis, la France et d’autres pays occidentaux sont également accusés pour leur rôle dans la déstabilisation de la paix et de la sécurité en République démocratique du Congo (RDC).

Récemment, des manifestants ont ciblé les ambassades des États-Unis et de la France à Kinshasa, la capitale de la RDC. D’autres missions diplomatiques ont également fait l’objet des attaques mardi dernier.

Au cours des dix dernières années, la France a été contrainte de se retirer de plus de 70 % des pays africains où elle avait précédemment une présence militaire.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV