Alors que la situation restait encore confuse à Goma (Nord-Kivu) à l’est de la République démocratique du Congo après l’entrée des éléments du groupe armé M23/AFC depuis le matin de ce lundi 27 janvier, Vital Kamerhe, président de l’Assemblée nationale de la RDC, a annoncé lundi soir que les FARDC (Forces armées de la République démocratique du Congo) et les Volontaires Wazalendo contrôlaient encore certaines positions dans la ville.
Il l’a dit après l’évaluation de la situation au cours d’une réunion institutionnelle tenue à Kinshasa autour de Félix Tshisekedi, président de la RDC.
À Goma, les tirs sporadiques résonnaient encore lundi soir dans plusieurs secteurs, notamment autour de l’aéroport, où des détonations à l’arme lourde ont été signalées. La confusion était remarquée dans le centre-ville, tandis que la situation humanitaire continuait de se dégrader.
« Nous avons exploré les voies et moyens pour restaurer l’autorité de l’État au niveau de la province dans le Nord-Kivu qui doit continuer à être administrée par l’autorité nommée par Monsieur le Président de la République, nous avons aussi relevé la question humanitaire ; comme vous le savez il y a coupure d’électricité depuis près de 4 jours dans la ville de Goma, nous ne pouvons pas supporter cette situation de désastre humanitaire vis-à-vis de notre population, nous avons aussi avec le Président de la République exploré la voie de sortie de crise qui intègre la question au volet politique et au volet diplomatique, le contenu de ce plan de sortie de crise vous sera donné le moment venu », a ajouté le Président de l’Assemblée nationale de la RDC, cité par les médias du pays.
De hauts responsables de l’ONU ont appelé les belligérants à convenir de pauses humanitaires pour faciliter l’évacuation des civils et des blessés. Le représentant spécial adjoint des Nations unies en en République démocratique du Congo et coordonnateur des opérations humanitaires, Bruno Lemarquis, a annoncé que des centaines de milliers de personnes tentaient de fuir les violences à Goma, ajoutant que 700 000 d’entre elles étaient déjà déplacées et vivaient dans des conditions « désastreuses » aux abords de la ville.