TV

Après l’Égypte et la Jordanie, la Ligue arabe rejette la proposition de Trump pour une délocalisation des Palestiniens

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
La Ligue arabe rejette la proposition de Trump d'expulser les Palestiniens vers l’Egypte et la Jordanie. (Archives)

Le secrétaire général de la Ligue arabe a exprimé le soutien ferme de l’organisation à la position de l’Égypte et de la Jordanie, qui s’opposent à la proposition du président américain, Donald Trump, d’expulser les Palestiniens de leurs territoires et d’en faire des réfugiés dans ces deux pays.

« La Ligue arabe ne négociera pas sur la question de l’expulsion des Palestiniens de leurs territoires, que ce soit de Gaza ou de la Cisjordanie », a martelé Ahmed Aboul Gheit, à son arrivée à Rome, la capitale italienne, le lundi 27 janvier, pour participer à une réunion sur l’économie entre l’Italie et les pays arabes.

Il a également noté que les pays arabes soutiennent avec une grande fermeté l’Égypte et la Jordanie, ajoutant que de tels complots, qui paraissent de temps à autre sont totalement dénués de fondement et qu’il est inutile d’en discuter. 

Sur ce point, M. Aboul Gheit a noté que la position ferme de l’Égypte et de la Jordanie, associée à la résistance héroïque du peuple palestinien et au soutien des pays arabes, mettra en échec tout plan visant à déplacer les Palestiniens de leurs terres et à faire disparaître la cause palestinienne.

De même, dans un communiqué publié sur X, le ministère égyptien des Affaires étrangères a condamné toute violation des droits du peuple palestinien qu’il s’agisse de colonisation, d’annexion de terres, de dépeuplement de ces terres par déplacement, d’encouragement au transfert ou de déracinement des Palestiniens de leur territoire, réaffirmant l’engagement du Caire envers le règlement politique de la question palestinienne. 

« La question palestinienne demeure un sujet de préoccupation majeur dans la région de l’Asie de l’Ouest et tout retard dans son règlement pourrait avoir des conséquences sur la stabilité de la région », souligne le communiqué qui appelle à la fin de l’occupation israélienne et à la restauration des droits des Palestiniens.

Plus tôt, le Parlement et le ministre des Affaires étrangères jordaniens ont exprimé des réserves quant à la proposition de déplacement forcé des Palestiniens vers ce pays, soulignant que les tentatives d’expulsion des Palestiniens de leurs territoires risquent au contraire de compromettre la sécurité régionale. 

La Jordanie ne sera pas un pays alternatif pour le peuple palestinien et la négation des droits de celui-ci maintiendra des tensions dans la région, a indiqué le Parlement jordanien. 

Le ministre jordanien des Affaires étrangères Ayman Safadi a quant à lui déclaré : « Les relations entre Amman et Washington sont stratégiques, mais nous resterons attachés à nos principes face aux propositions qui s’y opposent ».

Il a exprimé avec fermeté et sans équivoque la position d’Amman concernant le déplacement forcé du peuple palestinien, soulignant que la Jordanie défend le droit des Palestiniens de rester dans leurs territoires.

« La Jordanie appartient aux Jordaniens et la Palestine aux Palestiniens », a-t-il noté.

Le 25 janvier, le locataire de la Maison-Blanche a partagé avec les journalistes présents à bord de l’avion présidentiel Air Force One sa folle proposition consistant à déplacer les Palestiniens de la bande de Gaza vers des pays tiers tels que l’Égypte ou la Jordanie, en utilisant le terme « nettoyages ». 

« Presque tout est démoli (à Gaza) et les gens meurent là-bas, alors je préférerais m’impliquer avec certaines nations arabes et construire des logements ailleurs, dans un endroit où ils pourraient peut-être vivre en paix, pour une fois », a-t-il lancé dans des propos qui ont été rapportés par la CNN. 

Ces nouveaux logements « pourraient être temporaires » ou « à long terme », a-t-il dit.

Partager Cet Article
SOURCE: FRENCH PRESS TV