La Résistance a forcé Israël à conclure un accord de cessez-le-feu qui a permis la libération de 200 autres « prisonniers héroïques » palestiniens condamnés à de longues peines ou à la perpétuité, a indiqué le Hamas.
Le Hamas a remis samedi à la Croix-Rouge de Gaza quatre prisonnières israéliennes arrêtées lors de l’opération Tempête d’Al-Aqsa le 7 octobre 2023.
Les brigades Al-Qassam ont remis, ce samedi 25 janvier, quatre soldates israéliennes captives à la Croix-Rouge internationale dans la ville de Gaza, dans le cadre de la deuxième phase de l’opération d’échange de prisonniers, qui s’inscrit dans la première phase d’un accord d’échange de prisonniers et de cessez-le-feu.
En échange, trois bus transportant des prisonniers palestiniens, ont été remis par l’armée israélienne à la Croix-Rouge internationale, ce samedi après-midi.
Des sources palestiniennes ont annoncé l’arrivée à Ramallah de trois bus transportant 114 prisonniers palestiniens libérés.
Parallèlement, la chaîne israélienne Channel 12 a annoncé le début du transfert de prisonniers palestiniens de la prison de Ketziot, dans le Néguev, vers le point de passage de Kerem Shalom, à la frontière avec la bande de Gaza.
Le bureau d’information des prisonniers affilié au mouvement de résistance Hamas avait fait paraître plus tôt les noms des 200 prisonniers palestiniens dont la libération par l’occupant devait intervenir plus tard dans la journée, dans le cadre de la deuxième phase de l’accord d’échange. De ces prisonniers, 121 sont condamnés à perpétuité et 79 à de lourdes peines. Parmi eux se trouve le prisonnier palestinien Mohammed Al-Tous, emprisonné depuis 1985.
Certains prisonniers palestiniens sont arrivés à Ramallah en Cisjordanie occupée où ils ont été salués par des milliers de personnes en liesse. D’autres ex-détenus devaient être ramenés à Gaza.
Selon les médias palestiniens, le convoi de prisonniers palestiniens libérés est entré dans la ville de Beitunia sous un accueil chaleureux de la population, depuis où ils sont partis pour Ramallah.
Al Jazeera avait précédemment rapporté que trois bus transportant des prisonniers libérés avaient quitté la prison d’Ofer et se dirigeaient vers la ville de Beitunia.
« Aujourd’hui, nous forçons l’occupant criminel à ouvrir les portes de ses cellules à nos prisonniers héroïques », a déclaré le Hamas dans un communiqué. « C’est notre engagement envers eux pour la liberté, et envers notre peuple pour continuer à marcher ensemble sur le chemin de l’indépendance et de l’autodétermination. »
En dépit de « l’agression brutale sans précédent d’Israël, qui a ciblé chaque centimètre carré de Gaza durant sa barbarie, nous avons préservé les prisonniers de l’ennemi, en vertu de notre engagement moral et de nos valeurs, à un moment où l’ennemi criminel tentait de les éliminer par des attaques et des bombardements », a déclaré le Hamas.
En vertu des termes de l’accord de cessez-le-feu conclu entre le Hamas et Tel-Aviv le 19 janvier, 33 captifs doivent être libérés sur six semaines en échange de centaines de prisonniers palestiniens.
Par ailleurs, le porte-parole du Hamas, Abdel Latif al-Qanua, a souligné qu’après la libération des quatre captives israéliennes, le retrait des troupes sionistes de Gaza et le retour des réfugiés dans leurs foyers devraient commencer, conformément à l’accord de cessez-le-feu. Les scènes de l’échange des quatre captives israéliennes, retracent une histoire héroïque et illustrent la fierté et l’honneur de Gaza, a-t-il ajouté.
Il a enchaîné en disant que « ces scènes sont porteuses de messages stratégiques pour le cabinet fasciste du régime sioniste, son armée criminelle et leurs partisans. Ces messages doivent leur servir de leçon et leur faire comprendre la réalité de la grande nation palestinienne et de la résistance de ses héros ».
« La forte présence populaire à la cérémonie d’échange de prisonniers par les forces de la Résistance, témoigne de la solidarité populaire avec la Résistance après 471 jours de guerre », a noté le porte-parole du Hamas, qui n’a pas manqué d’appeler le monde entier à aider le peuple palestinien à rétablir ses droits.