Le département d’État américain a gelé toute aide étrangère, à l’exception de celle octroyée au régime israélien et à l’Égypte.
Le nouveau chef de la diplomatie américaine, Marco Rubio, a gelé l’aide étrangère des États-Unis, à l’exception de celle fournie à l’Égypte et Israël et ce, le temps d’un réexamen complet, selon une circulaire interne au département d’État.
« Aucun nouveau fonds ne sera engagé (…) tant que chaque nouvelle attribution ou extension proposée n’aura pas été examinée et approuvée » en conformité avec le programme du président Donald Trump, indique cette circulaire consultée vendredi par l'AFP.
La circulaire découle du décret pris par le président américain Donald Trump lundi, dès le jour de son investiture, ordonnant de geler l’aide étrangère des États-Unis pour 90 jours.
Concrètement, le décret présidentiel ordonne une pause de près de trois mois dans l’aide des États-Unis afin d’évaluer « l’efficacité des programmes et leur cohérence avec la politique étrangère » de Washington. La circulaire de Marco Rubio autorise le département d’État à faire d’autres exceptions au cas par cas.
Israël et l’Égypte sont parmi les plus importants bénéficiaires de l’aide militaire des États-Unis.
L’aide alimentaire d’urgence est exemptée mais la circulaire ne fait aucune mention de l’Ukraine ni de Taïwan.
L’année dernière, le Congrès américain a adopté un programme d’aide colossal de 95 milliards de dollars destiné au régime israélien, à l’Ukraine et à Taïwan.
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Selon le décret signé lundi par Trump, « tous les chefs de département et d’agence responsables des programmes d’aide au développement étrangère doivent immédiatement suspendre les nouvelles obligations et les décaissements de fonds d’aide au développement aux pays étrangers et aux organisations non gouvernementales de mise en œuvre, aux organisations internationales et aux entrepreneurs en attendant les examens de ces programmes, à effectuer dans les 90 jours suivant la présente ordonnance ».
Toutefois, précise le texte signé par Donald Trump, « de nouvelles obligations et de nouveaux déboursements » pourraient être à nouveau alloués au cas par cas avant la fin de la période de 90 jours « si un examen est effectué et si le Secrétaire d’État ou son représentant, en consultation avec le Directeur de l’OMB, décide de poursuivre le programme sous la même forme ou sous une forme modifiée ».
Dans la circulaire, le secrétaire d’État note qu’il est impossible pour la nouvelle administration d’évaluer si les engagements existants en matière d’aide étrangère « ne font pas double emploi, sont efficaces et sont conformes à la politique étrangère du président Trump ». Ce dernier avait assuré dans son décret lundi que « l’industrie et la bureaucratie de l’aide étrangère des États-Unis ne sont pas alignées sur les intérêts américains et, dans de nombreux cas, sont contraires aux valeurs américaines ».