Le directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a déclaré que l'organisme de surveillance nucléaire des Nations Unies ne disposait d'aucune preuve indiquant que l'Iran était en train de développer une arme nucléaire.
Les propos de Rafael Grossi tenus, ce mercredi 22 janvier, en marge du Forum économique mondial à Davos, en Suisse, confirment le rapport de l'organisme de surveillance, qui vérifie systématiquement le non-détournement et la nature pacifique du programme d'énergie nucléaire de la République islamique.
Grossi a cependant réitéré la propagande occidentale prétendant que le pays avait accumulé une vaste quantité d'uranium enrichi, qui était « très, très proche » de la qualité militaire.
Ces allégations vont toutefois à l'encontre de l'insistance de l'Iran à mettre en œuvre sa doctrine de non-recours aux armes non conventionnelles pour des raisons religieuses et pour répondre à une fatwa (décret religieux) émise par le Leader de la Révolution islamique, l'Ayatollah Seyyed Ali Khamenei.
En décembre, le secrétaire du Conseil suprême de la sécurité nationale d'Iran a affirmé que la doctrine nucléaire du pays, qui vise à promouvoir l’énergie pacifique et à s’opposer à la poursuite des armes atomiques, restait « inchangée ».
« D'après les observations pertinentes du Leader de la Révolution islamique, la doctrine nucléaire du pays est restée inchangée », a déclaré Ali-Akbar Ahmadian, chef du Conseil suprême de sécurité nationale iranien.
Ailleurs dans ses propos, le patron de l'Agence viennoise Rafael Grossi a répété d'autres allégations occidentales concernant la prétendue coopération insuffisante de l'Iran avec l'AIEA.
« Nous n’avons pas bénéficié de la pleine coopération de l’Iran pour clarifier quelques points importants concernant les activités du passé et peut-être celles du présent », a-t-il déclaré.
En novembre, les États-Unis et leurs alliés ont poussé le Conseil des gouverneurs de l’AIEA à adopter une résolution répétant les accusations infondées contre la République islamique d’une prétendue coopération insuffisante.
Ces accusations vont à l’encontre du niveau réel de coopération de Téhéran avec l’organisme, qui a augmenté en fréquence et en qualité au cours des dernières années.
En réponse à ces allégations et mesures hostiles, la République islamique a conseillé à l'AIEA de préserver son impartialité.
Grossi a conclu son discours en déclarant qu'avec l'investiture de Donald Trump, « on s'attend à ce que les choses bougent à nouveau... », faisant apparemment référence à la perspective d'un retour de Washington à la table des négociations dans le but de rétablir l'accord nucléaire de 2015 entre Téhéran et les pays du monde.
Les États-Unis ont quitté l’accord de manière unilatérale et illégale en 2018, incitant l’Iran à lancer une série de contre-mesures légitimes après une période de patience stratégique.
La République islamique a souligné à plusieurs reprises qu’elle n’avait jamais agi comme une partie se retirant des négociations et a en même temps annoncé qu’elle répondrait positivement à toute éventuelle mesure positive de l’autre partie.