Le président américain, Donald Trump, réitère sa position antérieure en s’engageant à imposer des droits de douane à l’Union européenne. Il ajoute aussi qu’un droit de douane de 10 % sur les importations chinoises pourrait être mis en place dès le 1er février.
Mardi 21 janvier, un jour après avoir prêté serment, Trump s’est adressé aux journalistes à la Maison-Blanche, où il a souligné la nécessité de s’attaquer aux déséquilibres commerciaux entre les États-Unis et l’Union européenne (UE). « Ils nous traitent très, très mal. Ils vont donc devoir payer des droits de douane […] on ne peut pas obtenir d’équité sans cela », a-t-il déclaré en faisant référence à l’UE.
Trump avait auparavant accusé l’UE de ne pas importer suffisamment de produits américains, disant qu’il travaillerait à « redresser la situation » en imposant des droits de douane ou en encourageant une augmentation des achats de pétrole et de gaz.
S’exprimant lors d’une réunion annuelle des élites mondiales à Davos, en Suisse, mardi 21 janvier, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a fait savoir que l’Europe était prête à négocier avec Trump.
« Notre priorité sera donc d’établir une coopération rapide, de discuter des intérêts communs et d’être prêts à négocier », a indiqué la responsable européenne, avant d’ajouter : « Nous serons pragmatiques, mais nous nous en tiendrons toujours à nos principes pour protéger nos intérêts et promouvoir nos valeurs ».
Le nouveau président américain vise également Pékin dans le cadre de son programme concernant le trafic présumé de fentanyl. Mardi, il a prétendu que les nouvelles taxes étaient « basées sur le fait qu’ils [les Chinois] envoient du fentanyl aux États-Unis via le Mexique et le Canada ».
Cela intervient alors que Pékin a déjà condamné les États-Unis pour imposer des sanctions aux plusieurs entreprises et individus chinois accusés de trafic de produits chimiques utilisés pour la fabrication de fentanyl.
Le gouvernement chinois affirme avoir réglementé toutes les substances liées au fentanyl en imposant un contrôle strict aux fournisseurs chinois de la drogue et aux ingrédients utilisés dans sa production.
En outre, le président élu américain avait accusé plus tôt le Canada et le Mexique de ne pas réussir à mettre un terme à l’immigration illégale et au trafic de fentanyl aux États-Unis.
Dans son discours inaugural, lundi 20 janvier, Trump a fait part d’une refonte immédiate du système commercial américain, promettant de taxer les pays étrangers pour enrichir les citoyens américains au lieu de taxer ceux-ci.
