À l’occasion du 64e anniversaire de l’armée, le président malien, le général Assimi Goïta, a annoncé la prochaine installation d’une usine d’armement. Ce projet vise à renforcer la capacité de l’armée dans un contexte marqué par la lutte contre le terrorisme.
Le dirigeant malien a annoncé dans un discours, dimanche 19 janvier, que le Mali travaille « activement à l'installation d'usines d'armement » incluant aussi « des fabrications de munitions ».
Le président a précisé que cette initiative inclut la mise en place d’unités d’assemblage d’armes individuelles et collectives, le montage de véhicules tactiques légers ainsi que la fabrication de munitions et d’explosifs à usage civil.
L’objectif, selon Assimi Goïta, est de jeter les bases d’une véritable industrie militaire nationale pour répondre efficacement aux défis sécuritaires actuels et futurs.
« L'armée malienne, fidèle à sa tradition, a montré la voie en mettant en échec les forces qui cherchaient à déstabiliser notre pays? Son exemple sert désormais de modèle pour nos sociétés civiles, pour nos populations dont la mobilisation aux côtés des armées constitue une garantie de succès », a déclaré le chef de transition malienne.
Ainsi, en 2025, l’armée malienne s’emploiera à l’acquisition de nouveaux équipements plus sophistiqués, a promis par ailleurs le chef de l’État, soulignant que les infrastructures militaires du pays étaient « en pleine modernisation ».
Le chef de l'État a par ailleurs salué la création de l'Alliance des états du sahel (AES) avec le Burkina Faso et le Niger, la qualifiant de « fruit d'une vision d'unité retrouvée » qui permet de « faire bloc face aux défis et la menace ».
« Au sein de l'AES, nous avons renoué avec l'esprit de solidarité agissante, en unissant nos forces pour restaurer notre sécurité commune, tout en coordonnant nos efforts our mieux répondre aux crimes humanitaires, aux défis de la gouvernance et aux défis économiques qui affectent nos peuples », a dit le président malien.
Le 17 janvier, le ministre malien de la Défense, Sadio Camara, avait inauguré le nouveau camp militaire de Banimonotié, situé à 170 km de la capitale Bamako et dont la structure couvre une superficie de 7 048 hectares. Sa construction, avait-il relevé, marque une étape majeure dans la modernisation des infrastructures de défense du pays.
Les forces armées du Mali (FAMa) ont fêté, le 20 janvier, leur 64ᵉ anniversaire. Le Mali, dirigé par le général Assimi Goïta depuis le coup d'État de mai 2021, est confronté aux défis posés par le terrorisme au même titre que ses voisins, le Niger et le Burkina Faso.
Afin de faire face à l'insécurité et aux défis posés par le terrorisme, Bamako s'est allié à Ouagadougou et Niamey en actant le 6 juillet 2024 la création de l’Alliance des États du Sahel (AES), dans la continuité d'un pacte de défense mutuelle signé en septembre 2023.
Les trois États sahéliens avaient annoncé, le 28 janvier 2024, leur retrait de la Cédéao, une organisation qu’ils jugent instrumentalisée par la France et l’Occident, justifiant cette décision par l’ingérence de puissances étrangères et la non-assistance de la Cédéao dans la lutte contre le terrorisme.