« Bien que le cessez-le-feu soit une étape opportune, il doit se transformer en une solution permanente et durable », c’est ce qu’a déclaré Amir Saeed Iravani, ambassadeur et représentant permanent de la RII auprès des Nations Unies, à propos d’un accord de cessez-le-feu entré en vigueur dimanche à Gaza.
S’exprimant ce mardi 21 janvier lors d’une réunion du Conseil de sécurité consacrée à la Palestine, le diplomate iranien a déclaré que cette solution nécessitait le retrait complet des forces israéliennes de la bande de Gaza, l’acheminement sans interruption de l’aide humanitaire et l’élaboration d’un plan de reconstruction global pour Gaza.
M. Iravani a affirmé que la réticence du régime israélien à se retirer complètement du territoire palestinien et son insistance à maintenir le contrôle sécuritaire sur Gaza sapaient ces efforts et prolongeaient l’instabilité. « Il incombe au Conseil de sécurité de prendre une position unie et décisive pour défendre l’intégrité territoriale de Gaza », a-t-il fait remarquer.
« En outre, la communauté internationale doit donner la priorité au maintien du mandat de l’UNRWA à Gaza et à un financement durable et prévisible pour soutenir les réfugiés palestiniens. La lutte contre l’escalade de la violence en Cisjordanie, notamment les agressions des colons, qui constituent une grave menace pour la paix et la sécurité, exige une action urgente et décisive », a noté le diplomate.
Pour le représentant permanent d’Iran à l’ONU, Gaza reste toujours au centre d’une profonde crise humanitaire. « Cette tragédie a mis en évidence les doubles standards, les échecs des valeurs éthiques et l’inaction de la communauté internationale et du Conseil de sécurité », a-t-il dit ajoutant : « Les crimes du régime d’apartheid israélien sont choquantes : des familles tout entières ont été décimées, des hôpitaux et des écoles ravagés, et des infrastructures vitales détruites. Le siège de Gaza a transformé la vie de plus de deux millions de personnes en une lutte quotidienne pour la survie, les privant de nourriture, d’eau, de médicaments et d’électricité. Ces atrocités constituent une punition collective d’une ampleur inimaginable. »
Iravani a enchaîné en affirmant que les crimes odieux du régime israélien à Gaza, notamment le massacre de civils, la destruction d’infrastructures vitales et le déplacement forcé de communautés entières, sont des exemples de génocide, de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité.
« De tels crimes ne doivent pas être ignorés après le cessez-le-feu. Il devrait y avoir un audit et des poursuites. Le rétablissement de la justice et la prévention de la répétition de ces crimes exigent une responsabilisation sans faille. À cet effet, le Conseil de sécurité ne doit pas se laisser influencer par la propagande du régime terroriste israélien, qui tente de détourner l’attention des questions principales », a précisé le responsable iranien.
Ailleurs dans ses propos, l’ambassadeur de la RII à l’ONU a appelé le régime israélien à respecter l’accord de cessez-le-feu avec le Liban, à mettre fin à la violation de la souveraineté libanaise, et à retirer ses troupes du sud du Liban, 60 jours après la trêve.
Il revient au Conseil de sécurité de prendre une position ferme et de surveiller la mise en œuvre complète et stricte de l’accord de cessez-le-feu. De même, l’occupation des hauteurs du Golan par Israël constitue une violation de l’accord de désengagement de 1974 et de la résolution 497 de l’ONU, qui a déclaré son annexion « illégale ».
M. Iravani a conclu son discours en indiquant que les mouvements de résistance dans toute la région sont une réponse légitime à des décennies d’occupation, d’agression et de politiques expansionnistes du régime israélien. « La République islamique d’Iran déclare une fois de plus son ferme soutien au droit des Palestiniens à se défendre et à résister conformément au droit international », a-t-il fait remarquer.