L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a salué dimanche l'entrée en vigueur de l'accord de cessez-le-feu entre le régime israélien et les groupes de résistance palestiniens, mais a averti que « d'immenses défis restent à relever pour rétablir le système de santé à Gaza ».
L'agence des Nations unies a déclaré dimanche que seulement la moitié des 36 hôpitaux de Gaza restaient partiellement opérationnels.
La guerre génocidaire israélienne qui dure depuis 15 mois a endommagé ou partiellement détruit presque tous les hôpitaux et seulement 38 % des centres de soins de santé primaires sont fonctionnels.
On estime que 25 % des blessés, soit environ 30 000 personnes, souffrent de blessures qui bouleverseront leur vie et auront besoin d’une rééducation continue.
« La transmission des maladies infectieuses a considérablement augmenté, la malnutrition est en hausse et le risque de famine persiste. L’effondrement de l’ordre public suscite de nouvelles inquiétudes », a averti l’OMS dans un communiqué.
« Répondre aux besoins massifs et rétablir le système de santé sont une tâche extrêmement complexe et difficile », ajoute cette instance. « Il est essentiel que les obstacles sécuritaires qui entravent les opérations soient levés. »
Israël a déclenché son assaut brutal sur Gaza le 7 octobre 2023, après que le mouvement de résistance palestinien, Hamas, a mené une opération historique contre l’entité occupante en représailles à ses atrocités intensifiées contre le peuple palestinien.
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Cependant, le régime de Tel-Aviv n’a réussi à atteindre aucun de ses objectifs déclarés, notamment « l’élimination » du Hamas, malgré le massacre de près de 47 000 Palestiniens, en majorité des femmes et des enfants.
Mercredi, Israël a été contraint d'accepter un accord de cessez-le-feu, entré en vigueur ce dimanche 19 janvier après trois heures de retard. Il s’est soumis donc aux conditions de négociation de longue date du Hamas.
En novembre 2024, la Cour pénale internationale (CPI) a émis des mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et l'ancien ministre des Affaires militaires Yoav Gallant « pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre ».
L’année dernière, la Cour internationale de justice (CIJ) a ordonné à Israël de prendre des mesures immédiates pour empêcher un « génocide » dans la bande de Gaza assiégée, à la suite d’une plainte déposée par l’Afrique du Sud.