À Téhéran, un attentat terroriste odieux contre la Cour suprême en plein centre-ville a coûté la vie à deux éminents juges iraniens.
Un communiqué publié par le pouvoir judiciaire a identifié les deux hommes comme étant Ali Razini, président de la Chambre 39 de la Cour suprême et Mohammad Moghisseh, président de la Chambre 53 de la Cour. Respectivement âgés de 71 et 68 ans, ils étaient tous deux des figures respectées du système judiciaire de la République islamique d’Iran.
Le martyr Razini qui a occupé plusieurs postes importants au sein du pouvoir judiciaire iranien avait déjà été la cible d’un attentat en 1998.
Selon le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, les deux juges ont été pris pour cible par un homme armé alors qu’ils arrivaient à la Cour suprême samedi matin.
« Un individu muni d’une arme de poing est entré dans la salle où se trouvaient les deux juges et les a assassinés », a déclaré le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, ajoutant que l’un des gardes du corps a été blessé dans l’attaque.
« L’assaillant s’est immédiatement donné la mort et nous ne pouvons pas nous prononcer au sujet de ses motivations pour le moment », a-t-il ajouté.
Ces juges étaient en charge d’affaires relatives à la lutte contre les atteintes à la sécurité nationale, l’espionnage et le terrorisme.
« La carrière brillante des martyrs Razini et Moghisseh a constamment suscité des menaces et des intimidations de la part de leurs ennemis », a déclaré Jahangir.
« Au cours de l’année écoulée, le pouvoir judiciaire a pris des mesures importantes pour identifier les espions et les groupes terroristes comme l’OMK, ce qui a suscité la colère et le ressentiment des ennemis », a poursuivi Jahangir, en allusion aux terroristes de l’Organisation des moudjahidin du peuple (MKO), qui a une longue histoire d’assassinats et d’attentats terroristes en Iran.
« Nous espérons pouvoir publier rapidement les résultats de nos enquêtes pour arrêter les personnes impliquées dans cet acte terroriste », a-t-il déclaré.
Selon une enquête préliminaire, l’agresseur n’était impliqué dans aucune affaire portée devant la Cour suprême.
Au cours de l’année écoulée, le pouvoir judiciaire iranien a pris une série de mesures pour identifier, poursuivre et arrêter les éléments affiliés à Israël, aux États-Unis et aux groupes terroristes.
