Les données officielles aux États-Unis montrent que le nombre de sans-abri a augmenté de 18 %, atteignant un record au cours de l'année en cours.
Le département américain du Logement et du Développement urbain (HUD) a déclaré dans un nouveau rapport publié vendredi que plus de 771 000 personnes étaient sans abri à travers le pays.
Il s’agit notamment des personnes vivant dans la rue et de celles séjournant dans des refuges d’urgence et des logements de transition, selon un recensement annuel effectué au cours d’une seule nuit de janvier 2024.
Ce chiffre n’inclut pas les Américains qui séjournent chez un ami ou un membre de leur famille parce qu’ils n’ont pas de logement.
« L'aggravation de la crise nationale du logement abordable, la hausse de l'inflation, la stagnation des salaires parmi les ménages à revenus moyens et faibles et les effets persistants du racisme systémique ont poussé les systèmes de services aux sans-abri jusqu'à leurs limites », peut-on lire dans le rapport du HUD.
Le rapport cite l’aggravation de la crise du logement abordable, associée à une inflation croissante et à une stagnation des salaires.
Les États-Unis sont aux prises avec une crise des sans-abri depuis des années, ce qui a donné lieu à la création de camps de tentes dans de nombreuses villes du pays.
Les Afro-Américains représentent 37 % de toutes les personnes sans abri aux États-Unis.
Les expulsions à l’échelle nationale ont régulièrement augmenté depuis l’automne 2021, lorsque le moratoire national sur les expulsions a pris fin.
Fin 2022, l’aide d’urgence au loyer du gouvernement fédéral a également pris fin. Entre 2020 et 2022, le nombre de personnes qui se sont retrouvées sans abri pour la première fois a augmenté de 30 %, selon les données du HUD.
Les experts affirment que la pauvreté, les problèmes de santé mentale et la crise du logement ont intensifié le problème des sans-abri aux États-Unis.
Diane Yentel, présidente et directrice générale de la National Low Income Housing Coalition des États-Unis, a déclaré que les locataires qui étaient autrefois « logés de manière stable » ont été contraints de réintégrer « un marché immobilier brutal, avec des loyers qui montent en flèche et une forte inflation ».